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22 novembre 2018 4 22 /11 /novembre /2018 10:19

 

 

Qu'est-ce que Thanksgiving, cette fête traditionnelle
américaine avec de la dinde ?

Devenue une tradition nationale depuis George Washington, cette fête se déroule chaque année, le quatrième jeudi du mois de novembre outre-Atlantique.

Une grosse dinde, la famille, les amis, et une bonne tablée bien remplie. Voilà le décor planté chaque quatrième jeudi du mois de novembre aux États-Unis, à l'occasion de la traditionnelle fête de Thanksgiving chez une grande partie des Américains. 

Tous les ans, le président américain gracie d'ailleurs une dinde lors d'une cérémonie officielle. Cette année, Donald Trump n'a pas dérogé à la règle et a gracié l'animal devant ses petits-enfants à la Maison Blanche. 

Une fête pour dire "merci"

Avant qu'elle ne devienne un festin de viande et de pommes de terre écrasées, Thanksgiving était une fête plutôt religieuse à base de prières et de jeûnes. Le tout premier a lieu en 1620, quand les colons britanniques ont accosté à bord de Mayflower à Plymouth, dans l'actuel Massachusetts. 

Ils étaient reconnaissants auprès de Dieu de leur survie, beaucoup étant morts de la "maladie des marins", le scorbut. Mais aussi auprès des autochtones amérindiens. Deux d'entre eux sont venus leur apporter des vivres, dont des dindes sauvages, et leur ont appris à subvenir à leur besoin en cultivant du maïs, pêcher et chasser. 

L'année d'après, pour célébrer la première récolte, les colons ont invité les Amérindiens à partager leur repas. Trois jours "d'action de grâce" sont organisés, ce qui se traduit littéralement par "Thanksgiving".

Siècle après siècle, elle s'étend un peu partout dans le pays. D'abord en 1671, à Charlestown, pour le premier Thanksgiving décrété par une administration publique. Puis, en 1789, George Washington transforme officiellement cette tradition en fête nationale, explique 
le site des archives nationales américaines. La date du 4e jeudi du mois est décidée par Abraham Lincoln en 1863. Enfin, depuis 1941, cette journée est un jour férié aux États-Unis.

 
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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 20:24

 

Art de vivre et l'octuple chemin respirer, manger bouger, se reposer, maitriser esprit sexualité environ., suivre cycles nature

Préambule :

La diététique du juste milieu est l’une des pièce maîtresse de notre santé » dis moi ce que tu manges je saurai qui tu es et ce que tu deviendras » et « Bien manger c’est atteindre le ciel ». La diététique c’est le domaine où il existe le plus grand nombre de théories contradictoires voir radicales dans leur application. La diététique chinoise est subtile et utilise le concept d’énergie et de symbiose avec l’univers. La philosophie taoïste prône la voie du juste milieu. Source jean Pélissier .

 Les 9 règles:

Ces règles ont un rôle de prévention qui est le fondement de la médecine traditionnelle chinoise.

1 Faire la différence entre repas de fête et repas diététique

Il y a 30 jours de 2 repas dans le mois soit environ 60 repas dont 10 pourrons être des fêtes de jouissance par l’alimentation. L’alimentation quotidienne est la plus simple possible. Cette règle permet de ne pas culpabiliser dans le cas d’écart. Cette division permet également de rompre la monotonie. De plus, comme l’indique Bernard Besret « il y a d’un côté les exigences de la diététique et de la nutrition, de l’autre les exigences de la communion avec ceux qui partagent le repas à la même table» aussi nous avons besoin de repas de fête pour nous même et la convivialité.

2 Composer une assiette unique pour les repas diététique

Ce qui permet de diminuer de 30% le trop de nourriture que nous mangeons en moyenne : C’est le surplus qui fatigue inutilement l’organisme. Sur l’assiette est disposer l’ensemble de la nourriture du repas, ni d’assiette d’entrée, ni assiette fromage et (ou) dessert. Les fruits ne sont pas digestes à la fin d’un repas

3 Supprimer les laitages, charcuterie et sucre rapide

3.1 Les laitages, fromages, charcuteries: Ils ne sont pas consommés par plus de 2 milliards de personnes sans développer de carences protéinique et calcique. On trouve du calcium en grande quantité dans les produits végétaux. Consommer ne veut pas dire que les nutriments sont assimilés par l’organisme. Le problème est qualitatif et non quantitatif. Arguments de Sionneau Le rapport Ca/Mg doit être de 1, il est de 10 pour le lait ; trop de phosphore qui bloque l’assimilation du calcium via la glande parathyroïde, trop riche en protéines, oblige le corps à s’en débarrasser en utilisant son calcium donc favorise l’ostéoporose. Au final il y a 5 raisons de ne pas faire du lait l’aliment clé : Intolérance au lactose, graisses avec acides gras saturés, protéine du lait caséine favorise le processus du cancer, la bonne santé des os ne dépend pas uniquement de l’apport en calcium, ne protège pas contre l’ostéoporose.

3.2 Les sucres rapides: La quantité maximale journalière est de 5 morceaux de sucre. Pour mémoire un repas avec coca de chez Macdonald (20 morceaux de sucre), 1 tablette de chocolat ou 1 cornet de glace = 12 morceaux de sucres Commentaire : Il faudrait parlé ici plutôt d’index glycémique car la vitesse n’a pas de sens c’est la quantité de glucose dans le sang qui compte dans le même laps de temps sucre « rapide » ou « lent ». Il faut utiliser des glucides ou hydrate de carbone, céréales à index glycémique bas (pain complet levain 40, riz complet brun 50 etc..), afin d’éviter les pics glycémiques néfastes pour la santé.

4 Composer le repas diététique de 50% de céréales

Un repas sur deux est végétarien (associé à des légumes)  l’autre est compose également de protéines (céréales, légumes et protéines). Le riz et les céréales (blé, orge, avoine, épeautre, seigle) doivent devenir la base d’un repas. Ils fournissent les sucres lent base énergétiques dont notre corps à besoin. Les légumes présents à chaque repas joue un rôle de brassage et brossage des intestins avec les fibres qui entraînent les amas de résidus d’aliments. Les protéines d’origine animale ou végétale, légumineuse (haricots, soja, lentilles, pois chiches, tofu) servent à maintenir la charpente musculaire

5 Séparer des autres aliments les céréale et tubercules

Céréales et tubercules (pomme de terre, carotte, chou rave, bettrave) doivent être mâchés séparément des autres aliments pour que la salive puisse transformer l’amidon en sucre lent (hormis un peu d’huile ou de sel). Dans le cas contraire la transformation en énergie est empêchée. C’est la base d’un régime dissocié dans un même repas des céréales et des autres aliments. Légumes et protéines peuvent être mélangés.

6 Mastiquer de manière prolongée et séparée les différents composants du repas

La mastication est la clé de voûte de la diététique du juste milieu. Légumes et protéines peuvent être mélangés mais les céréales ou tubercules restent natures. Mastiquer une trentaine de fois pour transformer les céréales en sucre lent. Les crudités qui compose votre assiette unique doivent être mâché encore plus longtemps afin de les pré cuire dans la bouche afin d’éviter les excès de froid dans l’estomac et donc d’un ralentissement de la digestion. Un vieil adage chinois dit qu’il faut même mastiquer la soupe.

7 Alterner les aliments des repas selon une période de 9 jours

Il convient d éviter de reprendre les mêmes aliments selon un cycle de 9 jours. Une journée comprend deux repas afin d’éviter de jeter les restes. Varier la nourriture permet d’éviter les carences et rompt la monotonie de la prise d’aliments identiques. Chaque aliment à ses propres qualités (saveur, nature) et apporte vitamines, oligo éléments dont le corps sera prendre et mettre en réserves ce qui lui convient.

8 Attendre 3h avant d’ingérer un quelconque aliment solide

Un cycle de digestion dure entre 1h30 et 3h. Attendre 3h minimum avant de prendre une nouvelle collation quelconque car l’organisme est obliger de relancer une digestion sur des aliments encours de digestion. Donc pas de grignotage Il peut donc être fait 4 repas : petit déjeuner, déjeuner, collation de « 4h » et dîner. Il peut être bu un verre de vin pendant les repas du rouge de préférence.

9 Boire un litre environ  par jour par petites quantités et hors des repas

Un individu vivant dans un climat tempéré ne devrait pas boire plus d’1l par jour. Ente les repas boire, en cas normal hors canicule, environ 1l de liquide de manière fractionné et à température ambiante car la digestion s’effectuant à 38°. Boire froid bloque la digestion. Tout apport hydrique excédentaire fatigue la machine à filtrer que sont les reins. Cet apport finit par décharger la batterie des reins qui gouvernent en autre le système immunitaire et le pouvoir d’auto guérison de l’organisme. Le thé est un bon hydratant puisque il a un pouvoir de 4 fois supérieur à l’eau. C’est la boisson des nomades du désert et la boisson de ¾ de la population mondiale.

 

[1] En effet, les sucres transite seulement dans l’estomac et son assimilé directement dans le grêle si il stagne avec les autres aliments dans l’estomac ils ferments avec production de gaz.

[2] « Manger peut vous sauver la vie » Philippe Sionneau

[3] La ptyaline salivaire (enzyme digestive) est détruite par l'acide interrompant la digestion de l'amidon (transformation en bouche amidon en maltose), la salive en bouche est légèrement alcaline. Voir également régime dissocié de Shelton

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19 novembre 2018 1 19 /11 /novembre /2018 17:52

 

Carlos Ghosn a été arrêté ce lundi 19/11/2018 au Japon plongeant l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi dans la tourmente. (Crédits : Reuters)
L'arrestation de l'homme fort de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a suscité l'effroi sur les marchés, provoquant l'effondrement du titre Renault en Bourse. Sa démission de la présidence du conseil d'administration de Nissan est imminente et la question de la direction de l'Alliance est désormais posée. Cette question n'avait jusqu'ici jamais été tranchée compte tenu des intérêts divergents des différents protagonistes, parmi lesquels l'Etat français. Si ce sujet n'est pas traité dans les prochains jours, il pourrait mettre Renault dans de très graves difficultés...

Il ne pourra pas dire qu'il n'avait pas été prévenu... Cela fait plusieurs années que les marchés réclament à Carlos Ghosn un plan de succession. L'insuffisante réponse à cette supplique s'est implacablement traduite ce lundi sur le titre Renault. L'action s'est effondrée de plus de 13% après l'annonce de l'arrestation de son PDG au Japon. Celui qui dirige également les conseils de surveillance de Nissan et de Mitsubishi et dirige l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est soupçonné d'avoir dissimulé au fisc japonais une partie de ses revenus et de s'être livré à des pratiques douteuses. Tel César poignardé par son protégé, Brutus, Carlos Ghosn est notamment accablé par Nissan, l'entreprise dont il a largement contribué au redressement en 1999 et qui lui a valu d'être érigé en Dieu vivant du capitalisme japonais. Le communiqué du constructeur nippon est impitoyable :

« Carlos Ghosn a pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs au montant réel. (...) En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l'utilisation de biens de l'entreprise à des fins personnelles », écrit Nissan dans un communiqué avant d'annoncer que le principal intéressé est sur le point de proposer sa démission.

En France, le scandale prendra une ampleur encore plus particulière puisque Carlos Ghosn y était régulièrement attaqué pour son niveau de rémunération, l'un des plus important du CAC 40. Jusqu'en 2017, il gagnait 8,8 millions d'euros au titre de son poste de PDG de Nissan à quoi il fallait ajouter sa rémunération de PDG de Renault soit 7 millions d'euros. C'est en février 2018 que Carlos Ghosn a fini par accepter une baisse de 30% de sa rémunération (côté Renault), sous la pression de l'Etat français.

Emmanuel Macron « extrêmement vigilant »

Derrière le scandale, les enjeux économiques et industriels de cette affaire sont considérables. Au point que le président de la République a dû intervenir en marge d'un déplacement à Bruxelles assurant que le gouvernement serait « extrêmement vigilant » quant à « la stabilité » de Renault, dont l'Etat détient encore 15% du capital. Emmanuel Macron a précisé qu'il serait attentif à la stabilité du groupe mais également à celle de l'Alliance. Pour les investisseurs, la stabilité de l'Alliance repose depuis trop longtemps sur l'autorité charismatique de Carlos Ghosn. Ils craignent que la pérennité de cette union ne survive pas à son chef d'où leurs demandes répétées d'un plan de succession. Carlos Ghosn n'a que très partiellement répondu à cette attente en acceptant de nommer, début 2017, un PDG chez Nissan, Hiroto Saikawa, se contentant de présider le conseil d'administration, puis plus récemment, en nommant un « COO » (numéro 2) à la tête de Renault en la personne de Thierry Bolloré.

Il a fallu que le gouvernement français par la voix de son ministre de l'économie, Bruno Le Maire, se joigne à celle des marchés, pour que Carlos Ghosn accepte d'introniser un dauphin. C'était la condition pour le renouvellement de son mandat. Mais rien n'a été décidé ni prévu pour lui succéder à la tête de l'Alliance. Le patron a accepté de consacrer son nouveau mandat, commencé en mai 2018, à l'établissement d'un plan de succession qui permette de donner une visibilité au delà de son mandat mais également de ses limites d'âge puisqu'à 64 ans, Carlos Ghosn est plus près de la retraite que de la prolongation de carrière.

Son arrestation au Japon a totalement précipité ses plans, et la chute de l'action Renault est proportionnelle aux enjeux industriels encourus par le constructeur automobile français. Le modèle économique du groupe français repose quasi-exclusivement sur son alliance avec Nissan. D'abord, les bénéfices du japonais ont largement contribué à sauver les résultats financiers du français pendant la crise financière de 2008. La valorisation boursière de Renault était d'ailleurs à peine supérieure à la valeur de sa participation de 44% dans le capital de Nissan. Ensuite, Renault partage avec Nissan la plupart, et de plus en plus, de ses plateformes. Ainsi, sur la plateforme CMF on retrouve neuf modèles dont le très juteux Qashqai, le Kadjar, Mégane, Koleos, Talisman...

L'Alliance prévoit de partager 80% de la production mondiale de l'ensemble de ses marques (Renault, Dacia, Lada, Nissan, Infinity, Alpine, Mitsubishi...) sur des plateformes communes, soit des économies de développement considérables. Au-delà, c'est aussi une série de brevets que l'Alliance partageait notamment dans la voiture électrique dans laquelle Nissan avait pris l'initiative bien avant Renault. Il en sera de même dans la voiture autonome, l'intelligence artificielle... Mais également dans les nouvelles mobilités dans laquelle Carlos Ghosn a pris l'initiative d'une très forte offensive. Cette stratégie est développée dans chaque groupe mais elle est pilotée par l'Alliance, sous la direction d'Hadi Zablit. L'Alliance est donc un ciment organisationnel majeur, mais il a le défaut d'être excessivement centralisé autour d'un même homme.

Le Japon fidèle à Ghosn mais pas à Renault...

Les Japonais ont déjà montré qu'ils resteraient loyaux à Carlos Ghosn mais pas nécessairement à Renault. En avril 2015, lorsque l'Etat français est brutalement monté dans le capital du constructeur automobile français afin d'imposer les droits de vote double en assemblée générale, Nissan avait lancé un très sérieux avertissement, indiquant qu'il était inconcevable pour une entreprise japonaise d'être contrôlée par un Etat étranger. L'Alliance est alors au bord de la rupture !

Plus grave, les forces sont largement déséquilibrées entre Renault et Nissan et le rapport de force est clairement défavorable au Français. Le Japonais pèse quasiment deux fois plus lourd et le rapport de force s'est largement creusé après la prise de contrôle de Mitsubishi par le seul Nissan. Si Carlos Ghosn s'est targué d'être à la tête du premier constructeur automobile mondial avec 10,6 millions de voitures par an, devant Toyota et Volkswagen, la réalité est beaucoup plus triviale : l'Alliance n'est en rien un groupe intégré et les synergies, si elles sont importantes ne sont pas suffisantes pour rendre « indétricotables », selon le mot de Carlos Ghosn, cette Alliance. « Toutes les synergies industrielles actuelles sont parfaitement configurables dans le cadre d'un simple partenariat industriel », souffle à La Tribune un analyste fin connaisseur du secteur.

La démission imminente de Carlos Ghosn de la tête de Nissan posera obligatoirement celle de la direction de l'Alliance. Les Japonais voudront certainement imposer un des leurs avec l'argument légitime de son poids économique mais il y a fort à parier que le gouvernement français s'y opposera absolument, rappelant le rapport de force actionnarial, factuellement favorable à Renault qui détient 44% de Nissan, et seulement 15% en sens inverse (et sans droits de vote). La presse a toutefois entrevu une solution en la personne de Didier Leroy, cet ancien collaborateur de Carlos Ghosn, devenu membre du Comité Exécutif de Toyota Motors avec le titre de Vice-Président. Ce Français, très bon connaisseur du secteur automobile japonais, pourrait dès lors être l'homme de la situation. Très sollicité par les médias, ce dernier a jusqu'ici opposé une fin de non-recevoir. La déchéance de Carlos Ghosn pourrait avoir changé la donne. Du moins, la question de sa succession revêt désormais un caractère d'urgence absolue.

Une conjoncture défavorable

Pour noircir un peu plus le tableau, cette affaire survient au moment où le secteur automobile mondial arrive au bout d'un cycle haussier historiquement long. Le marché automobile américain est arrivé à un plus haut et est condamné à stagner voire à régresser un petit peu. En Chine, les croissances à deux chiffres sont définitivement derrière elle. En octobre, le premier marché automobile du monde a même baissé de 11%. En Europe, le marché est proche de son niveau d'avant la crise, tandis que le marché s'est retourné en Amérique Latine.

De plus, l'inflation de normes anti-pollution partout dans le monde nécessite plus que jamais de trouver des synergies en R&D, sous peine de voire ses marges fortement impactées comme l'a récemment annoncé BMW. Carlos Ghosn se targue trop souvent d'avoir bâti une alliance industrielle mondiale, il sera pourtant comptable de son effondrement si celui-ci survenait au plus mauvais moment et que ce soit finalement ses 470.000 salariés dans le monde qui soient les premières victimes...

La Tribune  | 

 

 

Carlos Ghosn a-t-il été victime d'un « coup d'État » chez Nissan ?

Arrêté pour dissimulation de revenus, le patron français pourrait surtout être la victime d'Hiroto Saikawa, l'homme fort de Nissan.

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13 novembre 2018 2 13 /11 /novembre /2018 20:06

affiliée à la World Kobudo Féderation, organisation vouée à la promotion des arts martiaux dans le monde.

Hanshi Alain Sailly

 

Goshindo est un terme japonais qui pourrait se traduire par « Voie de la protection du corps ». Même si certains aiment à définir le Goshindo comme un cocktail explosif de techniques de défense, il s’agit avant tout d’un art martial en constante évolution, fruit du travail d’Alain Sailly, qui s’appuie sur les enseignements de plusieurs écoles traditionnelles telles que la Hakkō-ryū Ju Jitsu et la Daitōryū aikijūjutsu. Ces écoles sont à l’origine des formes modernes de Judo, de Ju-Jitsu, ou encore d’Aikido.

Historique

Jusqu’en 1978, Alain Sailly étudia les arts martiaux traditionnels d’origine japonaise. Il constata que l’utilisation du corps dans l’art du combat n’était pas optimale. Il remarqua en outre que les formes de projections telles qu’elles étaient pratiquées en Judo, en Sambo, ou dans d’autres formes de Ju-Jitsu étaient complémentaires. Son constat fut le même en ce qui concernait les formes frappées, les clés, les contrôles... Il entreprit alors de rechercher d’autres formes de techniques, d’autres approches d'autodéfense. Pendant 10 ans, Alain Sailly apprit de ses rencontres avec différents professeurs de plusieurs styles. S'appuyant sur les écoles traditionnelles qui donnèrent naissance aux formes modernes de Judo, de Ju-Jitsu, ou encore d'Aïkido, le fondateur du Goshindo commença à construire un programme de techniques qui, sans perdre de leur efficacité martiale, contribuent au développement du corps et de l'esprit. Il sélectionna un large éventail de techniques et fit un travail de synthèse autour de ces éléments, tout en refusant de se laisser enfermer dans un courant particulier. Cette origine fait du Goshindo un art martial en constante évolution et qui reflète, d’une certaine manière, la mondialisation des arts martiaux. C’est depuis 1989 qu’Alain Sailly travaille plus particulièrement à l’optimisation de chaque technique. Il en développe ainsi les aspects pédagogiques autour de trois points essentiels :

  • la recherche d’une forme harmonieuse permettant l’épanouissement de l’individu.
  • la recherche d’une forme efficace permettant d’affronter les situations conflictuelles
  • la recherche d’une forme esthétique permettant de protéger son corps en trouvant les positions adéquates.

La F.F.G.D. (Formation Fédérale de Goshindo en 2001, appelée "Fédération Française de Goshindo" en 2000) était affiliée à la World Kobudo Federation, organisation vouée à la promotion des arts martiaux dans le monde. En 2002, le Goshindo comptait environ un millier de pratiquants en France.

Descriptif

Du fait de ses origines, le Goshindo se construit comme un ensemble de techniques comprenant à la fois des projections, des clés, des étranglements, des formes de contrôle, mais aussi des frappes et des mouvements en rotation tels qu’ils peuvent exister dans d’autres arts martiaux. Il comprend également le travail des armes comme le bâton court, le couteau ou le bô. La manipulation de ces armes est enseignée dans une optique de maîtrise tant sur le plan de la défense « avec » ou « contre » que sur le plan de la qualité d'apport gestuel et technique du corps en mouvement. Sans perdre de leur efficacité et de leur sens martial, ces techniques contribuent tout autant au développement du corps que de l'esprit.

Conception générale

Comme pour beaucoup d’arts martiaux, la principale caractéristique du Goshindo est de prétexter une certaine confrontation physique pour permettre à chacun d’affirmer sa personnalité. Au-delà de cette affirmation, il permet d’accéder à une meilleure maîtrise de soi, tout en pratiquant des techniques susceptibles d’assurer sa protection. Il propose ainsi un principe d’éducation marqué par la découverte et l’affirmation de soi, tout en respectant autrui. Le Goshindo est donc un moyen d’épanouissement de l’individu, aussi bien physiquement que mentalement, et socialement.

  • Physiquement, tout d’abord, en développant l’habileté en termes de posture et d’équilibre, mais également en maîtrisant mieux ses déplacements et sa gestuelle. L’acquisition d’éléments techniques fondamentaux sert de base aux exercices de développement de l’adresse générale du pratiquant. Il est également un moyen de se développer physiquement non seulement par les renforcements musculaire et ligamentaire, mais également par le travail d’endurance. C’est pourquoi la séance d’entraînement laisse une place importante à la préparation physique et à l'échauffement, qui se composent d'exercices de musculation, d'assouplissement, et d'étirement.
  • Mentalement, ensuite, à travers l’apport d’une certaine discipline imposée par la pratique d’un art martial, que ce soit à travers la démarche nécessaire pour vaincre les appréhensions ou par la pratique d’un effort volontaire. En effet, le pratiquant est inscrit dans une logique de recherche de progrès dans sa maîtrise. Ceci se traduit, sur le plan mental, par la nécessité de respecter des règles de base comme le respect du lieu de travail, le respect de l’enseignant et de son enseignement, le respect des partenaires de travail, l’obligation d’une attention soutenue et d’une concentration sur la pratique, la persévérance dans l’effort, et une constante remise en question.
  • Socialement, enfin, par la canalisation de l’agressivité, la sincérité obligatoire envers les autres, l’élimination de la méfiance, l’entraide, et le respect des autres pratiquants et du professeur.

Le Goshindo en pratique

Le Goshindo est destiné à la fois à un public d’enfants et à un public d’adolescents et d’adultes. Pour un public d’adolescents et d’adultes, l’apprentissage du Goshindo passe par la mise en place d’une méthodologie précise qui s’appuie sur quatre ensembles d’outils pédagogiques : l’étude de techniques fondamentales, les exercices à thème, les Randori dits " souples " et le travail des armes.

Les techniques fondamentales : La pratique des techniques fondamentales est orchestrée autour de situations d’agression spécifiques. Les pratiquants répondent à ces agressions avec l’enchaînement technique présenté par l’enseignant. Il s’agit essentiellement d’exercices conçus à partir de l’analyse des bases techniques (postures, déplacements, formes de contrôles, déséquilibres, etc.). Ces éléments de base sont ensuite assemblés pour construire une défense variant suivant l’agression. Les mouvements ne sont pas figés pour autant, puisque les éléments techniques d’un enchaînement peuvent être réutilisés dans un autre. Cette modularité favorise ainsi la perception et la répétition des déplacements et des formes de contrôles, et donc l’apprentissage de gestes justes. Cet outil pédagogique repose essentiellement sur le développement de la motricité et de qualités physiques telles que l’équilibre, l’agilité, la précision et la coordination. Ces exercices constituent un parcours progressif et précis avec pour objectif de développer un Goshindo équilibré et personnel.

Exercices à thème : Il s’agit d’exercices variés se pratiquant à deux, dans lesquels au moins une directive est imposée aux pratiquants. L’objectif principal de ce travail est d’obliger les pratiquants à construire eux-mêmes leurs enchaînements à partir des techniques qu’ils connaissent. Ces exercices permettent aux pratiquants de mieux ressentir les déplacements et les déséquilibres qui pourront les amener à utiliser une technique particulière. C’est également une manière de mieux leur faire ressentir le rythme et la sensation de leur enchaînement. Ainsi, malgré le cadre précis de ce type d’exercice, les pratiquants sont libres d’enchaîner et de s’approprier les techniques. Ce travail requiert non seulement un certain niveau technique (postures, frappes, déplacements élémentaires, chutes...) mais demande aussi à chacun des pratiquants de se mettre sans réticence au service de son partenaire. Il est alors important de lui faire confiance, de savoir se relâcher et de se contrôler physiquement et mentalement.

Le randori "souple" : Le randori souple est un jeu d’opposition durant lequel les deux partenaires s’attaquent l’un après l’autre. Cet exercice n’exclut en aucun cas l’intensité et l’engagement mais doit toujours s’inscrire dans une relation de confiance, où le pratiquant subissant l’action doit se mettre au service de l’autre. Il s’agit donc de composer un enchaînement technique afin de vaincre son "adversaire" par la maîtrise des déplacements, des contrôles, des rythmes… Ces exercices peuvent être adaptés selon le niveau de pratique pour laisser plus ou moins de champ à la spontanéité de chaque pratiquant, pour aller jusqu’à les laisser combattre librement. Cette forme de travail incite donc les pratiquants à "prendre le risque" d’exécuter tel ou tel enchaînement en laissant au partenaire la possibilité de riposter. Il s’agit alors de "défier" (amicalement) en adresse et en technique les autres pratiquants. Cette approche a plusieurs avantages, dont la mise en pratique et la possibilité de tester ainsi l’efficacité de ses connaissances techniques. Les déplacements sont plus nombreux, plus divers et plus spontanés. Les attaques sont moins codifiées, plus variées et subtiles. Par conséquent, le travail de défense doit être plus instinctif, ce qui permet de développer considérablement le potentiel technique, l’adresse, la vitesse, et l’efficacité des mouvements. Ce type d’exercice apparaît comme une permanente recherche de frappes, de saisies et de déséquilibres par confusions, enchaînements, changements de rythme, le tout dans un travail en déplacement.

Le travail des armes : La pratique des armes est utilisée comme un moyen de ressentir ses propres déséquilibres et les mouvements de son propre corps. Il s’agit d’une pratique indispensable à la progression de tous les pratiquants. Le Goshindo engage les pratiquants dans une recherche d’efficacité technique où le travail des armes est la garantie de la mise au défi de son propre équilibre. Ce travail passe notamment par des exercices de Bô, un bâton d’environ 1,80 m, avec lequel des enchaînements de frappes et de blocages peuvent être pratiqués. Le développement de l’adresse dans la manipulation de cette arme passe nécessairement par un travail sur l’équilibre, les placements et les mouvements du corps. Dans son exigence, elle est aussi la seule façon d’aborder certains aspects fondamentaux des déplacements et de la puissance des frappes, qu’ils soient physiques ou mentaux, techniques ou tactiques. Il s’agit d’un des vecteurs essentiels de la maturation globale du pratiquant.

Ci-dessous, réflexions d'un Maître de 80 ans, Hiroo Mochizuki.
(" Gymnastique de santé, échauffement, étirements, méthode qui protège d'abord le corps..." Un encouragement pour nous. Serions-nous sur la bonne voie se demande Bernard Olivier professeur français ?)

" La leçon de Ueshiba


Ueshiba Sensei venait chez mon père pour lui enseigner son art et restait parfois deux mois. C’était un personnage qui pouvait être intimidant avec des habitudes samouraïs, comme d’arriver très en avance pour ne jamais être pris en défaut, mais qui était aussi très gentil avec moi, m’offrant des crevette grillés et bavardant avec sympathie. Ce dont je me souviens, c’est que son aïkido était très souple et décontracté. Les grands mouvements amples que l’on voit sur les vidéos lui servaient de moyens d’échauffement et d’étirement, presque comme une gymnastique de santé. Quand il montait en rythme et en puissance, les rotations et les gestes se faisaient plus courts. J’y ai souvent repensé plus tard en me souvenant de l’intelligence de cette approche traditionnelle de la méthode de combat, qui protège d’abord le corps, un peu comme dans la mentalité chinoise. On privilégie une pratique qui est à la fois efficace et source de jouvence quand on a la bonne expression de l’énergie, la bonne dynamique du corps. On devine ce souci dans le tai-chi, approfondir la précision technique et faire en sorte que les gestes soient pertinents pour le corps. Il y a beaucoup d’intelligence et d’expérience là-dedans."

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12 novembre 2018 1 12 /11 /novembre /2018 20:39

"Si le radical, c’est l’idéal, oui, je suis radical" (Victor Hugo à Lamartine)

 

Lettre d'un poilu à sa femme : "La sentence est tombée : je vais être fusillé pour l'exemple, demain, avec six de mes camarades, pour refus d'obtempérer."


Léonie chérie

J'ai confié cette dernière lettre à des mains amies en espérant qu'elle t'arrive un jour afin que tu saches la vérité et parce que je veux aujourd'hui témoigner de l'horreur de cette guerre.

Quand nous sommes arrivés ici, la plaine était magnifique. Aujourd'hui, les rives de l'Aisne ressemblent au pays de la mort. La terre est bouleversée, brûlée. Le paysage n'est plus que champ de ruines. Nous sommes dans les tranchées de première ligne. En plus des balles, des bombes, des barbelés, c'est la guerre des mines avec la perspective de sauter à tout moment. Nous sommes sales, nos frusques sont en lambeaux. Nous pataugeons dans la boue, une boue de glaise, épaisse, collante dont il est impossible de se débarrasser. Les tranchées s'écroulent sous les obus et mettent à jour des corps, des ossements et des crânes, l'odeur est pestilentielle.

Tout manque : l'eau, les latrines, la soupe. Nous sommes mal ravitaillés, la galetouse est bien vide ! Un seul repas de nuit et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Nous n'avons même plus de sèches pour nous réconforter parfois encore un peu de jus et une rasade de casse-pattes pour nous réchauffer.

Nous partons au combat l'épingle à chapeau au fusil. Il est difficile de se mouvoir, coiffés d'un casque en tôle d'acier lourd et incommode mais qui protège des ricochets et encombrés de tout l'attirail contre les gaz asphyxiants. Nous avons participé à des offensives à outrance qui ont toutes échoué sur des montagnes de cadavres. Ces incessants combats nous ont laissé exténués et désespérés. Les malheureux estropiés que le monde va regarder d'un air dédaigneux à leur retour, auront-ils seulement droit à la petite croix de guerre pour les dédommager d'un bras, d'une jambe en moins ? Cette guerre nous apparaît à tous comme une infâme et inutile boucherie.

Le 16 avril, le général Nivelle a lancé une nouvelle attaque au Chemin des Dames. Ce fut un échec, un désastre ! Partout des morts ! Lorsque j'avançais les sentiments n'existaient plus, la peur, l'amour, plus rien n'avait de sens. Il importait juste d'aller de l'avant, de courir, de tirer et partout les soldats tombaient en hurlant de douleur. Les pentes d'accès boisées, étaient rudes .Perdu dans le brouillard, le fusil à l'épaule j'errais, la sueur dégoulinant dans mon dos. Le champ de bataille me donnait la nausée. Un vrai charnier s'étendait à mes pieds. J'ai descendu la butte en enjambant les corps désarticulés, une haine terrible s'emparant de moi.

Cet assaut a semé le trouble chez tous les poilus et forcé notre désillusion. Depuis, on ne supporte plus les sacrifices inutiles, les mensonges de l'état major. Tous les combattants désespèrent de l'existence, beaucoup ont déserté et personne ne veut plus marcher. Des tracts circulent pour nous inciter à déposer les armes. La semaine dernière, le régiment entier n'a pas voulu sortir une nouvelle fois de la tranchée, nous avons refusé de continuer à attaquer mais pas de défendre.

Alors, nos officiers ont été chargés de nous juger. J'ai été condamné à passer en conseil de guerre exceptionnel, sans aucun recours possible. La sentence est tombée : je vais être fusillé pour l'exemple, demain, avec six de mes camarades, pour refus d'obtempérer. En nous exécutant, nos supérieurs ont pour objectif d'aider les combattants à retrouver le goût de l'obéissance, je ne crois pas qu'ils y parviendront.

Comprendras-tu Léonie chérie que je ne suis pas coupable mais victime d'une justice expéditive ? Je vais finir dans la fosse commune des morts honteux, oubliés de l'histoire. Je ne mourrai pas au front mais les yeux bandés, à l'aube, agenouillé devant le peloton d'exécution. Je regrette tant ma Léonie la douleur et la honte que ma triste fin va t'infliger.

C'est si difficile de savoir que je ne te reverrai plus et que ma fille grandira sans moi. Concevoir cette enfant avant mon départ au combat était une si douce et si jolie folie mais aujourd'hui, vous laisser seules toutes les deux me brise le cœur. Je vous demande pardon mes anges de vous abandonner.

Promets-moi mon amour de taire à ma petite Jeanne les circonstances exactes de ma disparition. Dis-lui que son père est tombé en héros sur le champ de bataille, parle-lui de la bravoure et la vaillance des soldats et si un jour, la mémoire des poilus fusillés pour l'exemple est réhabilitée, mais je n'y crois guère, alors seulement, et si tu le juges nécessaire, montre-lui cette lettre.

Ne doutez jamais toutes les deux de mon honneur et de mon courage car la France nous a trahi et la France va nous sacrifier.

Promets-moi aussi ma douce Léonie, lorsque le temps aura lissé ta douleur, de ne pas renoncer à être heureuse, de continuer à sourire à la vie, ma mort sera ainsi moins cruelle. Je vous souhaite à toutes les deux, mes petites femmes, tout le bonheur que vous méritez et que je ne pourrai pas vous donner. Je vous embrasse, le cœur au bord des larmes. Vos merveilleux visages, gravés dans ma mémoire, seront mon dernier réconfort avant la fin.

Eugène ton mari qui t'aime tant
 
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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 11:03

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 octobre 2018 2 16 /10 /octobre /2018 10:01
Selon une étude un verre de vin rouge équivaut à une heure de sport
Ce n’est pas une blague ! Boire un verre de vin aurait le même effet sur le corps que de pratiquer durant une heure un sport intensif.
 

Lors d’une récente découverte, résultat des recherches menées par des scientifiques de l’Université d’Alberta au Canada, ces derniers ont affirmé que la consommation d’un verre de vin rouge s’avère bel et bien bénéfique pour la santé. Elle serait équivalente à une heure d’exercices physiques soutenus.

Les bienfaits du vin rouge n’est pas quelque chose de nouveau. Ainsi, il a déjà été prouvé que sa consommation avec modération améliorerait la santé et que les personnes qui en consomment régulièrement vivraient plus longtemps. Mais c’est la première fois qu’on nous prouve que le verre de vin remplacerait le sport.

L’explication se trouve dans l’importante quantité de resvératrol qui est un polyphénol présent dans le vin rouge. Il améliore considérablement l’état du cœur tout en renforçant les os et les muscles. C’est un antioxydant, il participe à la préservation des cellules et serait aussi bénéfique qu’une heure de sport.

Seul petit inconvénient, il ne fait pas maigrir ni gagner en masse musculaire comme le sport mais on ne peut pas tout avoir, il apporte quelques bienfaits d’une heure de sport et c’est déjà ça !

Par ailleurs, il régule le niveau de sucre dans le sang et préviennent le vieillissement. Boire un verre de vin rouge par jour mais pas plus, diminue aussi le risque de cancer et de démence.

Attention ! Les bienfaits concernent seulement le vin rouge, le vin blanc et le rosé, entre autres, n’apportent pas les mêmes vertus. Puis, l’abus d’alcool reste néfaste pour la santé.

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8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 19:03

Le 8 octobre 2018, le GIEC a publié son rapport sur les efforts que l’humanité doit faire pour maintenir la hausse des températures au-dessous de 1,5 °C. L’objectif implique des changements drastiques dans les modes de vie mais annonce des bénéfices réels pour le bien-être humain.

Après l'ouragan Florence, aux Etats-Unis, deux habitants de Caroline du Nord, dont le commerce a été inondé par la montée de la Little river.                                                       © Joe Raedle/ Getty images north america / AFP

 

VAGUES DE CHALEUR. “Ce rapport montre que les 0,5 °C de différence entre 1,5 et 2 °C impliquent un monde différent plus impacté par le changement climatique avec des victimes plus nombreuses ", assène Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et vice-présidente du groupe de travail du GIEC sur l'étude physique du climat. Hausse du niveau des mers, fonte des calottes glaciaires, fréquence des événements extrêmes : les scientifiques apportent de nouvelles données alarmantes comme celle-ci : à 1,5 °C, 14 % de la population mondiale seront touchés tous les cinq ans par une vague de chaleur. Ce sera 37 % à 2 °C. Le site scientifique anglais "Carbon Brief" met ici en image l'essentiel des résultats.

Il faut donc agir pour limiter le nombre de personnes qui perdront leur maison à cause de la hausse du niveau des mers ou d'un cyclone hors normes. “Les hommes émettent 40 milliards de tonnes de CO2 tous les ans, ce qui provoque une hausse des températures de 0,2 °C par décennie, calcule Roland Séférian, chercheur à Météo France et co-auteur du rapport. Si nous ne faisons rien nous dépasserons les 1,5 °C entre 2030 et 2052.” Les auteurs du rapport ont évalué 300 scénarios qui donnent une chance sur trois de limiter la hausse à 1,5°C d'ici la fin du siècle, et 5% de chance pour rester en deçà de ce seuil. “Pour cela, c'est simple, il faut qu'en 2030, nos émissions ne soient plus que de 20 milliards de tonnes, soit une baisse de près de moitié par rapport à 2010 et que le bilan soit à zéro en 2050”, poursuit Roland Séférian. Voilà le toboggan qui attend les hommes et leurs activités pour la prochaine décennie.

Quatre scénarios de maintien des températures à 1,5 °C. Les deux premiers tablent sur une diminution rapide de la consommation des énergies fossiles et un changement des modes de vie (en gris). Le premier n'utilise que la reforestation pour stocker du carbone (en marron), le second envisage le recours à des techniques de stockage du carbone comme la biomasse (en jaune). Les deux derniers scénarios analysent une consommation plus importante d'énergies fossiles compensées par le recours à des techniques de stockage et de séquestration du carbone dont le développement reste cependant incertain. © Giec

Le GIEC donne aujourd'hui des solutions

MODES DE VIE. Ce rapport marque une rupture par rapport aux précédentes livraisons du GIEC. Pour la première fois, l'organisation scientifique donne des solutions. “Nous affirmons que nous avons en main tous les moyens techniques et économiques pour atteindre cet objectif”, assure Valérie Masson-Delmotte. Ceux-ci sont bien connus : énergies renouvelables, efficacité et économies énergétiques, substitution de l'usage des énergies fossiles dans l'industrie, les transports, l'habitat, économie du recyclage et du réemploi. Ce qu'affirment avec force les scientifiques, c'est qu'il convient d'accélérer la mise en œuvre de ces technologies tout en promouvant les changements de mode de vie qui les accompagnent. “Sortir des énergies carbonées va modifier nos façons de se déplacer, de se loger, de se nourrir, reconnaît Valérie Masson-Delmotte. Mais ces changements peuvent aller de pair avec le bien-être pour tous les hommes.”

Les investissements sont immenses. Le rapport les évalue ainsi à un milliard de milliard de dollars dans le solaire et à 350 milliards de dollars dans l'éolien. Par an ! Les sommes consacrées à l'extraction et l'exploitation du pétrole devront en revanche se contracter de 300 jusqu'à 850 milliards de dollars par an. La conversion du secteur des transports aujourd'hui à 97 % au pétrole ainsi que les coûts d'isolation des bâtiments n'ont pas été évalués, mais “peuvent être considérés comme encore plus importants en volume que le seul secteur de l'énergie”, martèle le rapport.

Un effort financier considérable mais possible

L'addition est donc salée. “Nous avons calculé que le coût de la transition pour éviter les 1,5 °C correspond à 2,5 % de l'épargne mondiale ou encore à 10 à 15 % de la valeur du capital mondial et des intérêts produits, ce qui est considérable mais possible”, affirme Jean-Charles Hourcade, chercheur au Cired et co-auteur du rapport. Cela implique une réforme mondiale profonde de la fiscalité réorientée sur la consommation des énergies fossiles et la taxation du carbone alors qu'aujourd'hui encore une majorité d'États continuent d'accorder des exonérations fiscales aux usagers du pétrole et du charbon. En face de ces dépenses d'investissements, existe une colonne “bénéfices” bien réelle mais difficile à évaluer : la santé et le bien-être de personnes subissant la pollution de l'air, la diminution de victimes de catastrophes moins violentes, la non-destruction de biens et infrastructures, la baisse évitée des rendements de maïs, blé et riz provoquée par le changement climatique. Le rapport confronte ainsi la lutte contre le réchauffement climatique aux 17 “objectifs du développement durable” (ODD) que les États se sont donné pour 2030. Il peut y avoir en effet des contradictions comme le besoin de réduire les consommations en énergie et l'objectif 7 des ODD de fournir une énergie propre à tous les humains. Le GIEC conclut cependant que les synergies sont bien plus nombreuses que les incohérences.

Ce rapport écrit par 91 auteurs de 40 pays ayant utilisé 6000 articles scientifiques met le curseur dans le camp des ONG du climat. En l'état actuel des connaissances, celles-ci sont fondées à dénoncer la frilosité des efforts consentis par les États. Les contributions nationales à la réduction des gaz à effet de serre publiées avant l'accord de Paris de 2015 provoqueraient une hausse des températures supérieures à 3 °C. La rigueur scientifique du Giec rappelle donc les chefs d'État à la réalité. Le gouvernement français devra l'avoir en tête fin octobre avec la parution de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) et de la stratégie nationale bas carbone (SNBC). L'Union européenne devra en tenir compte dans le renforcement de ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre actuellement en discussion. La communauté internationale enfin, avec la COP 24, se retrouvera en décembre à Katowice (Pologne) pour revoir les contributions nationales et décider — ou pas — de s'engager dans le toboggan.

Sciences et Avenir  Loïc Chauveau

 

LE GIEC
 
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
a été créé en 1988
par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour
l’environnement (PNUE). Il a reçu, en 2007, conjointement avec Al Gore, le prix Nobel de la paix.
Son secrétariat est basé à Genève, dans les locaux du siège de l’OMM.
 
LES GRANDES MISSIONS DU GIEC
 
Le GIEC a pour mission d’évaluer et de synthétiser, sans parti pris et de façon méthodique, claire
et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique nécessaires
à la bonne compréhension des fondements scientifiques des risques liés au changement
climatique d’origine anthropique. Il étudie précisément les conséquences possibles de ce
changement et envisage des stratégies d’adaptation au changement climatique ainsi que
d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Ses évaluations sont fondées sur des
publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est reconnue.
Au niveau français
, 35 scientifiques collaborent au travail du GIEC, dont Jean Jouzel, vice-
président du groupe de travail sur les éléments scientifiques. Ces scientifiques participent à la
rédaction des rapports d’évaluation.
 
RÔLE D’ORIENTATION POUR LES NÉGOCIATIONS INTERNATIONALES SUR LE CLIMAT
 
Les rapports d’évaluation constituent la principale production du GIEC. L’information scientifique
qui est synthétisée par le GIEC à partir de publications de référence dans la communauté
scientifique permet de documenter l’action internationale de lutte contre le changement
climatique.
Le premier rapport, paru en 1990, a exercé une grande influence sur le contenu de la
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adoptée en
1992. Le message clair donné par les scientifiques du monde entier en 1990 a rendu possible
la signature de cette convention, qui est depuis l’enceinte au sein de laquelle se négocie la
réponse internationale au changement climatique.
La deuxième publication, en 1995, a pesé de manière décisive sur les dispositions contenues
dans le Protocole de Kyoto adopté en 1997. Le troisième rapport (2001) a permis d’approfondir
l’étude des impacts des changements climatiques en rappelant la nécessité de s’y adapter.
En 2007, le travail du GIEC a créé une base solide pour les négociations visant à parvenir à un
accord universel pouvant succéder au Protocole de Kyoto pour conduire aux négociations de
Copenhague.

 

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8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 18:10
Des malformations inexpliquées à la naissance dans trois communes de France

Depuis une décennie, trois communes françaises ont vu naître des enfants présentant des malformations. Un rapport de Santé publique France doit être rendu jeudi 4 octobre sur ce phénomène inexpliqué. Franceinfo a mené l'enquête.

 

 

L'agence Santé publique France a rendu jeudi 4 octobre un rapport sur un phénomène inexpliqué et inquiétant relevé dans trois zones, en Loire-Atlantique, en Bretagne et dans l'Ain. Depuis dix ans y sont recensés des cas d'enfants, nés avec des anomalies des membres supérieurs. Simple hasard ou conséquence d’une exposition aux pesticides ? Dans son rapport, Santé publique France a établi des "excès de cas" en Loire-Atlantique et en Bretagne, mais pas dans l'Ain. Certains scientifiques alertent pourtant sur un possible scandale sanitaire. 

Sept cas autour d'une même commune dans l'Ain

Les premiers cas sont recensés en 2011 dans le département de l'Ain, comme le pointait une enquête de "L'Œil du 20 heures". Le Remera, le Registre des malformations en Rhône-Alpes, signale à l'époque sept cas d'"agénésies transverses des membres supérieurs", autrement dit des bébés nés sans mains, parfois sans une partie de l’avant-bras.

Le signalement a été réalisé car les parents de ces sept enfants, nés entre 2009 et 2014, résident tous dans un même périmètre, une zone d'un rayon de 17 km en territoire rural. Ici, le nombre de cas de malformations, rapporté au nombre de naissances, est 50 fois plus élevé que la normale. C’est ce qu’on appelle, en termes scientifiques, un "cluster", une accumulation de cas inhabituels, qui attire l’attention des autorités sanitaires. 

Situation similaire en Loire-Atlantique et Bretagne

Trois ans plus tard, d’autres cas sont signalés, cette fois, en Loire-Atlantique. En avril 2014, une note confidentielle de l’Institut de veille sanitaire, aujourd’hui regroupé au sein de Santé Publique France, reconnaît l’existence d’un deuxième cluster, avec trois enfants nés en 2007 et 2008, sans main ou sans avant-bras autour de Mouzeil, une commune de 2 000 habitants située à une quarantaine de kilomètres de Nantes.

En 2015, une nouvelle zone est identifiée, cette fois à Guidel près de Lorient, en Bretagne. Là aussi, trois enfants sont nés entre 2011 et 2013, avec des agénésies transverses. Isabelle Grassin, la mère de l’un d’eux, alerte alors les autorités sanitaires. Cette femme, médecin elle-même, s'inquiète du nombre de cas sur une zone si réduite.

Par rapport aux chiffres attendus, c'était vraiment bien plus élevé, donc ça m'a perturbée.Isabelle Grassin à franceinfo

Isabelle Grassin décide donc de contacter sa gynécologue de l'époque. "Elle travaillait depuis très longtemps sur la région, elle était aussi interrogée. À ce moment-là je me suis orientée vers le registre breton. Je les ai contactés pour leur signifier cette situation", explique Isabelle Grassin. 

Une enquête est ouverte à Guidel

A la suite de ces signalements, les autorités réagissent, conformément à la procédure. Une enquête est diligentée auprès des trois familles de Guidel touchées par ce phénomène. Mélinda Mostini, la maman de Léo, 7 ans, atteint de malformation, se souvient que l'hypothèse d'un problème environnemental a rapidement été évoquée. 

On a eu la visite d'un médecin qui nous a posé une multitude de questions sur nos habitudes alimentaires, sur notre façon de consommer les médicaments ou encore les produits d'entretien et il n'y a eu aucun facteur commun à ces trois familles Mélinda Mostini à franceinfo

Melinda Mostini explique qu'après la visite du médecin "on se pose la question de savoir si ça peut-être environnemental". Elle évoque "les engrais, les pesticides" et se dit "il y a peut-être quelque chose qui s'est passé à cette période sur la commune".  

L'origine de ces malformations toujours inconnue

Depuis ces enquêtes, il n’y a eu qu’une seule réunion nationale entre tous les services concernés. Elle a eu lieu en 2016, et d’après le compte-rendu que franceinfo a pu se procurer, c’était une réunion très agitée. Les participants n’étaient pas d’accord entre eux. 

D’un côté, Santé Publique France estime que la multiplication de ces enfants nés avec une anomalie est sans doute le fruit du hasard. De l’autre, le Registre des malformations de Rhône-Alpes et sa directrice, l’épidémiologiste Emmanuelle Amar, contestent cette affirmation. "Exactement la même malformation, ça ne s'est jamais passé dans l'histoire des malformations", affirme-t-elle. 

La probabilité que ça soit lié au hasard est plus qu'infinitésimale. On est face à un plausible scandale sanitaire.Emmanuelle Amarà franceinfo

Selon Emmanuelle Amar, "il faut réunir des spécialistes pour définir de quel type d'études nous avons besoin pour ce type de signalements. Or, la réponse jusqu'à présent est de dire : 'on ne veut pas savoir quel type d'études car on ne veut pas faire d'études'. Et ça, c'est irresponsable", conclut-elle. 

Les pesticides responsables des malformations ? 

Pour Emmanuelle Amar, il y a de fortes chances que ces malformations soient causées par l’exposition des mères à des produits phytosanitaires, peut-être des pesticides, pendant leur grossesse.

Pour l’instant, cette piste n’a pas été explorée confirme Anne Galley, directrice des maladies non transmissibles et des traumatismes à Santé Publique France. Elle promet toutefois la publication d’un rapport. "Nous, on n'investigue pas sur l'utilisation des pesticides parce que ce n'est pas notre métier, ni notre mission, explique-t-elle. Par contre, ce qu'on fait, c'est qu'on s'interroge sur l'impact possible sur les animaux puisqu'on sait que c'est un modèle de départ." Selon Anne Galley,"si on apprend qu'il y a un certain nombre de malformations dans le monde animal, à ce moment-là, effectivement, ça peut ouvrir des questionnements, mais ce n'est pas le cas, là."

Pourtant, selon nos informations, il y a bien eu des cas de malformations recensés sur des animaux dans l’Ain, sur des veaux plus précisément et dans la même zone. Là encore sans que les autorités soient allées plus loin en termes d’investigations. Il faudrait des moyens supplémentaires, mais ils manquent. Au point de stopper les subventions du Registre des malformations en Rhône-Alpes, pourtant à l’origine de l’alerte.

Déjà privé du soutien financier de la région depuis la rentrée, le Registre a appris qu’il risquait de perdre celui de Santé publique France, et pourrait fermer ses portes d’ici la fin de l’année.

Édité par Thomas Pontillon Matthieu Mondoloni Radio France .
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30 septembre 2018 7 30 /09 /septembre /2018 10:11

Constance Quéniaux, ici photographiée par Nadar, fut d'après Claude Schopp le modèle de Gustave Courbet pour peindre son célèbre nu "L'Origine du monde"

L'un des nus les plus célèbres au monde gagnerait enfin son visage. Gustave Courbet aurait peint "L'Origine du monde" grâce à Constance Quéniaux, "une danseuse de second ordre et sans doute une excellente demi mondaine" d'après Claude Schopp, le chercheur à l'origine de cette découverte.

Le célèbre et sulfureux tableau de Gustave Courbet "L'Origine du monde" a enfin un... visage et un nom ! Après 152 ans de secrets, l'identité du modèle a été découverte fortuitement par Claude Schopp, écrivain spécialiste de Dumas père et fils, lauréat du Goncourt de la biographie en 2017. Celui qui publiera "L'Origine du monde, vie du modèle", chez Phébus, le 4 octobre, raconte à Bénédicte Robin.

Quel hasard vous a permis de découvrir l’identité du modèle de "L'Origine du monde" de Courbet ?

Je travaillais à l'annotation de la correspondance entre Dumas fils et George Sand, une correspondance immense puisqu’ils avaient des liens quasi familiaux. Et dans une des lettres de 1871, juste après la guerre de 1870, je découvre que Dumas fils tempête contre Courbet qui venait de faire tomber la colonne Vendôme entre autres. On l’accuse de tous les maux, notamment à propos d'un tableau que Dumas fils décrit : ce nu aujourd'hui célèbre mais qui était un nu secret. En ce temps là, le propriétaire le montrait très peu. Il n’est apparu véritablement qu’à partir du moment où il a été donné par dation au musée d'Orsay dans l’héritage de Lacan. 

J'étais donc en train d'annoter et je me suis dit : mais ce qu'il décrit c’est "L'Origine du monde" ! C'est "L'Origine du monde" ! J'étais un petit peu sonné. Je me suis dit : voilà, je ne cherche pas, et je trouve ! Alors que j’ai passé ma vie à chercher et souvent sans trouver. 

Je me suis dit c’est merveilleux, formidable. J'ai au moins passé dix minutes avant d’en parler à ma femme, comme si c’était presque un acte de folie ! Suis-je fou ? Est-ce que je rêve ? Parce que je ne m’attendais pas du tout à cela. J'ai d'abord douté parce que c'était trop gros et il fallait se convaincre que ce n'était pas une nouvelle piste fantaisiste. Mais Sylvie Aubenas, directrice du département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France (BnF), m'a dit que l'on ne pouvait plus douter.

Ce fut le départ. Dumas fils donnait très généreusement à la fois le nom, mademoiselle Quéniaux, sa fonction - danseuse à l’Opéra - et son rapport avec le diplomate turco-égyptien Khalil-Bey, le propriétaire de "L'Origine du monde" (une figure flamboyante du Tout-Paris des années 1860, ndlr). Dans la dactylographie ancienne de cette correspondance que j'avais, il ajoutait que Khalil-Bey visitait de temps en temps "l’interview" de mademoiselle Quéniaux.

Cela ne voulait absolument rien dire. D’autant que "interview" apparaît un peu comme un néologisme dans ce cas-là. Je suis retourné au texte original, après avoir bien sûr supposé que "interview" voulait dire intérieur. Et donc Khalil-Bey visitait de temps en temps "l'intérieur" de mademoiselle Quéniaux. On comprend très bien ce que cela veut dire. Surtout qu'"intérieur" était souligné pour montrer à George Sand que c’était un jeu de mot. 

La découverte était faite, mais il restait le travail pour essayer de compléter la trouvaille et restituer une vie. C’est une grande émotion et aussi un grand plaisir de partir en enquêteur sur toutes les traces qu’une existence a pu laisser dans les différents documents que l'on peut consulter. 

Extrait de la lettre de Dumas fils à George Sand, ayant permis de remonter la piste jusqu'au modèle de "L'Origine du monde". On y lit clairement "l'intérieur de mademoiselle Queniault" Crédits : Bibliothèque nationale de France

Parce que jusqu'à présent cette mademoiselle Quéniaux n’avait pas laissé une très grande trace dans l'Histoire ? 

Non, elle était une danseuse de second ordre, et sans doute une excellente demi mondaine. Elle a su retenir des hommes, et obtenir de leur générosité des moyens de vie assez luxueux. Avec la particularité au fil du temps d'avoir su briser la barrière de verre qui sépare le monde du demi monde. Vers la fin de sa vie, on l’a l’impression qu’elle est dans le monde, le grand monde. A sa mort en 1908, elle possède une villa à Cabourg, et c’est l’année où Proust arrive justement à Cabourg. Je me dis que nous sommes en définitive dans ce monde proustien où elle serait une Odette (personnage de À la recherche du temps perdu, ndlr) qui aurait absolument réussi.

Qu'avez-vous découvert sur elle dans votre enquête ?

Il y a de grands moments. Par exemple, j'ai pu consulter le catalogue de vente après décès de ses tableaux et oeuvres d'art, et j'ai découvert une toile de... Courbet ! Au milieu de ce que l'on pourrait appeler des croûtes du XIXe. Était-ce un cadeau de Courbet pour la remercier ?

Les journaux du Temps ont été ma source centrale à propos d'elle. Les ballets dans lesquelles elle dansait avaient droit à des compte-rendus. Gauthier dit "Elle est tellement légère que lorsqu'elle saute on a l'impression qu'elle ne retombera jamais à terre". Il m'a paru évident que cette femme née en 1832 et venue du peuple est devenue une femme racée, élégante et aussi très riche. D'après certains chroniqueurs, elle était la bienfaitrice de toutes ses amies artistes.

Quelle relation justement avait cette femme avec Gustave Courbet pour pouvoir être son modèle ? 

C’est surtout Khalil-Bey qui avait des relations avec Courbet. Khalil-Bey a demandé au peintre qu'il admirait quelques tableaux et il a fait un beau tableau "Les Deux amies" ou "Le Sommeil", qui est conservé au petit Palais à Paris, où l'on voit deux femmes enlacées. Dumas fils écrit dans le même passage "deux femmes qui se passent d’homme". 

On a par ailleurs l’impression que Constance Quéniaux vit bien sûr des hommes mais elle vit avec des femmes. On observe cette curieuse dichotomie où d’un côté les hommes il faut bien les supporter puisqu’ils apportent de quoi vivre et même luxueusement et en face il y a la vraie vie. Et quand on regarde toutes les amies de Constance que l'on redécouvre autour d’Aubert, ce sont des comédiennes de grand talent, mais évidemment il y a un aspect un peu - on pourrait dire - lesbien dans la vie de cette femme là. 

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