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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 12:39

Réchauffement ? Ce qu'en pense un expert suisse Werner Munter...

Werner Munter (né en 1941 à Lohnstorf) est un guide de haute montagne suisse spécialisé dans les avalanches qui a donné son nom à une méthode de réduction de risques d'avalanches dite méthode de Munter ou 3×3. Il a popularisé l'usage du nœud de demi-cabestan également appelé nœud de Munter.

Munter vit à Vernamiège près de Sion.

Difficile de savoir qui il faut croire mais tous les arguments doivent pouvoir être exprimés

C’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat !


Spécialiste reconnu des avalanches, le Suisse Werner Munter planche nuit et jour depuis trois ans sur le réchauffement climatique. Et, pour lui, l’homme n’y est pour rien !

Il y a une semaine, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pointait une nouvelle fois d’un doigt accusateur l’homme et le CO2 qu’il produit comme principaux coupables du réchauffement climatique. Pour Werner Munter, spécialiste mondialement reconnu des avalanches, qui se penche compulsivement sur le phénomène depuis trois ans, « ces gens sont des imbéciles qui répètent en boucle des bêtises, le savent et sont payés pour ! » Le Bernois nous a longuement reçus dans son appartement d’Arolla (VS) pour étayer ces accusations entre une tranche de viande séchée et deux verres de Cornalin. Son diagnostic climatosceptique, loin d’être celui d’un hurluberlu, est partagé par d’éminents scientifiques dont deux Prix Nobel. Il nous l’explique.

Vous affirmez que l’homme n’a rien à voir avec le réchauffement. Pourquoi ?

Précisons tout d’abord que je ne conteste pas le réchauffement lui-même. Je l’ai d’ailleurs constaté en tant que guide de montagne en voyant les glaciers reculer. Celui qui nous fait face par exemple a perdu 100 m depuis que j’ai acheté cet appartement en 1989. En 2005, le pilier Bonatti des Drus s’est effondré à cause du réchauffement du permafrost. Ce que je remets en cause, ce sont les causes de ce réchauffement. Elles n’ont rien à voir avec l’homme ou avec le CO2 comme on nous le serine. Je suis arrivé à cette conclusion pour trois raisons.

Quelles sont ces raisons ?

La première, c’est tout simplement l’analyse des données climatiques reconstituées sur des millions d’années. Rien que dans les 10 000 dernières années, il y a eu cinq pics de températures comparables à celui que nous vivons. Ces optima correspondent à des cycles naturels. Au Moyen Age, il était par exemple possible d’aller en vallée d’Aoste depuis Arolla avec les troupeaux car le glacier n’existait plus. Lors des deux premiers optima, le Sahara était une savane avec des lacs, des arbres et des éléphants. Avant cela, pendant des centaines de milliers d’années, il a fait plus chaud qu’aujourd’hui. Et parfois jusqu’à 7 degrés plus chaud ! Or le GIEC se concentre sur les 150 dernières années. Autant dire qu’il regarde autour de son nombril. Les reconstructions paléoclimatiques montrent aussi que, pendant des centaines de millions d’années, il n’y a pas eu de corrélations entre le CO2 dans l’atmosphère et la température sur terre.

Votre second argument ?

La concentration de CO2 – qui est soit dit en passant un gaz vital et non pas un poison – dans l’atmosphère est négligeable. Il y en a un peu moins de 0,5‰ dans l’atmosphère, et au maximum 5% de cette quantité est imputable à l’homme. Pour un million de molécules d’air, il y a seulement 20 molécules de CO2 produites par l’homme. Et chaque année, notre industrialisation rajoute 4 molécules de CO2 pour chaque million de molécules d’air, mais la moitié est absorbée par les océans et les plantes. Et on veut nous faire croire que cette infime proportion due à l’homme est une catastrophe ? J’ai beaucoup de peine à le croire (rires)

Pourquoi dès lors la thèse officielle fait quasi consensus ? Vos collègues scientifiques ne sont pas tous des imbéciles !

Ces théories visent à nous culpabiliser. Quand des scientifiques comme ceux du GIEC disent qu’ils veulent sauver la planète, je dis qu’ils ne sont pas crédibles. Ils mentent pour préserver des intérêts économiques dont les leurs. Car il y a tout un business derrière la lutte contre le réchauffement. Il y a une volonté de faire peur aux gens par exemple en dramatisant la montée des océans, alors que ceux-ci ne s’élèvent que de 2 à 3 mm par an ! C’est aussi une manipulation intellectuelle de parler de CO2 en tonnes plutôt qu’en proportion. Des tonnes, ça impressionne, mais rappelons que l’atmosphère pèse 5 000 000 000 000 000 tonnes !

(cinq Millions de Milliards de tonnes!) ou ( 5 millions de trillions de tonnes )

Votre dernier argument est que la thèse officielle contredit les lois de la physique.

C ’est-à-dire ?

Celle de la thermodynamique en particulier. Pour faire simple : la terre fait 15° en moyenne. L’atmosphère censément polluée de CO2 est grosso modo à -30° à 10 km d’altitude. Qu’elle réchauffe la Terre qui est bien plus chaude qu’elle est une aberration. La thermodynamique nous dit que la chaleur va toujours vers le froid et jamais dans le sens inverse, ce que correspond à notre expérience quotidienne.

Alors au final, comment expliquez-vous ce fichu réchauffement ?

Je n’ai pas de réponse car trop de facteurs entrent en jeu. Par contre, j’ai des hypothèses. Je soupçonne par exemple les variations de l’intensité du rayonnement solaire – qui répondent à des cycles – de jouer un rôle central, tout comme les processus nucléaires complexes et méconnus qui sont à l’œuvre au centre de notre Terre. Quoi qu’il en soit, c’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat. La nature est bien plus forte que l’homme, nous ne sommes pas les maîtres de la Terre !

Post scriptum :

Et si le réchauffement climatique n'était que le prétexte à la création de nouvelles taxes
Et si le fait que la Sibérie devienne cultivable n'était pas une catastrophe ?
Et si ceux-là même qui sont incapables de prévoir la météo à plus de 5 jours et qui prétendent savoir le temps qu'il fera dans 50 ans, nous prenaient pour des C...?

Et si la sagesse consistait à dire qu'on n'en sait rien ....

Et si on commençait à raisonner par nous-mêmes au lieu de gober tout ce qu'on veut nous imposer ? (dans "imposer", il y a "impôt" !)

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 16:19

Départ 6h30 ce matin ,il gèle ,une heure de route nous amène à Riorges dans la Loire ou a lieu cette marche randonnée ,en m'en coûtera 6,50 euros ( rien à voir avec la Saintélyon mythique 85 euros )pour m'inscrire pour faire ces 29 km distance ultime ,d'autres parcours existent 6,12,18, 23,5 ,et 29 km bien sûr .

La marche , randonnée ,course à pied , n'ont rien d'original !!!

Dans notre village le nouveau maire UMP ,à mis en un place trois tubes de fer à 100 m du Mc Donalds ,pour pratiquer: "le Street Work Out " discipline venue tout droit des Etats Unis ,réclamé par des jeunes français :Kader Bada et Kheirdine Haddouche , jeunes rencontrés explique le maire lors des élections municipales dans la banlieue de la ville . Sport multigénérationel ,ouvert à tous, et cela fait un grand article dans le Progrès , journal local !!!! Souhaitons réussite a cette nouvelle discipline !!!! et beaucoup de votants pour ce nouveau maire !!!!

Je suis prêt , il est 8 heures, j'active ma montre Garmin,et me voilà parti ,il fait 2° Celsius ou 64° fahrenheit, le ciel est bleu,l'on distingue encore les étoiles ,cette vallée de la Loire est une plaine jusqu'au contre-forts de Forez de la région de Saint Etienne et les montagnes du Massif central plus au Nord . Tous les prés sont gelés l'herbe est blanche,comme les clôtures,les arbres sont de véritables sapin de Noêl de givre .

Est-ce un signe,je m'engage sur un chemin dit de l'Empereur !

Napoléon nous explique la traversée de la Pologne avec sa grande armée, immense territoire plat, sans chemins praticables,les voies ne sont pas empierrées , avec des fossés pour l'écoulement de l'eau, comme en occident ou depuis l'invasion des Romains, les voies ont été construites solidement ,l'Empire Romain s'arrête au Danube et au Rhin au Nord , jamais la Pologne jusqu'à l'an 1812 ne fut inquiétée. L'immense armée s'enlise,dans ces chemins boueux,les armées , les dragons,les soldats lourdement chargés ,effectuent contre toute attente 40 km par jour, les soldats sont épuisés;l'Empereur laissera reposer ces hommes une ou deux journées au sortir de ce pays , ces vastes plaines Polonaises l'ennuient ,heureusement il rencontre Marie Walewska et de leur liaison naitra en 1810 Alexandre, comte Walewski , futur Ministre des affaires étrangères de Napoléon III

plus tard Marie Walewska épousera le conte d' Ornano famille apparentée à l'Empereur,et donnera des grands hommes politiques à la France ,jusqu'à Michel d' Ornano Ministre et maire de Deauville, ainsi que les d'Ornano Charles ancien maire d'Ajaccio conseiller général et Sénateur de la république .

Premier relai dans une étable ,les bénévoles ont installés leurs tréteaux,les vaches nous regardent et paraissent surprises de ce charivari,je dois faire tamponner mon sauf conduit,un café allongé deux sucres, il y a là des confitures,des toasts,des cakes,des carrés de chocolat noir. Après seulement deux minutes d'arrêt, je suis reparti dans cette plaine Roannaise .

Les chemins sont de couleur ocre ,la terre ici servait aux tuileries en terre cuite réputées de la Loire pour toute la région Lyonnaise .Je peux reconnaître cette tuile de très loin elle porte un losange sur son dos,son symbole marketing d'aujourd'hui , et si on la retourne il y a le nom du fabriquant : CANCALON, aujourd'hui les tuileries sont passées sous le groupe Redland sociétée fondée en 1900 en Angleterre, les tuileries Roannaises ont disparues non rentable .

Chemin faisant je cours à 9 km/h, je regarde les chênes le long d'un chemin ,et j'observe les feuilles de ces arbres de couleur rouille qui sont encore sur les branches,je ne vois pas le caillou et je tombe sur les mains,et légèrement sur la jambe droite ,toujours cette droite,je suis droitier,je vote à droite,et je tombe à droite , c'est logique finalement!!!

Cela me rappelle qu'il faut faire attention en courant ,les danger guette toujours, et les blessures nous acheminent vers l'abandon.Je cours avec ma paire de Hoka One One ,qui est usée ,les semelles n'ont plus de dessins et les talons sont usées .Je me demande si ma douleur au genou n'est pas la conséquence de ces chaussures; ne dit-on pas que lorsque les semelles sont trop importantes , c'est le genou qui accuse les coups !!!!

Deuxième relai , sous une grange dans une ferme ; trois personnes sont là frigorifiées, signature du sauf conduit , café allongé , deux sucres ,je refuse les charcuteries,les fromages, les pommes , les mandarines ,l'on me donne une musette avec une petite bouteille d'eau, un cake,une mandarine,pour effectuer la prochaine distance sans relai le long du barrage de Villerest que je connais bien l'été .Après deux minutes d'arrêt,me voilà reparti, ou l'on m'a annoncé que je suis le cinquième coureur sur le 29 km .Environ 500 mètres de descente en ravin sur le lac,un chemin muletier avec des rondins a été aménagé, il y a longtemps par les hommes,les rondins sont verglacés attention aux chutes possibles . Je longe le lac de ce barrage EDF sur 6 km environ,le barrage a été baissé au maximum et les parois granitiques qui plongent dans l'eau grise avec la réverbération donnent un effet lugubre à ce paysage .

Je sors des chemins de cette zone froide et retrouve les chemins qui vont me mener à l'arrivée dans presque 10 km plus loin .Un relai est la sous un chapiteau en pleine nature ,sauf conduit tamponné,café deux sucres,je m'autorise une papillote au chocolat, l'on m'offre un sandwich que je met dans mon sac et que je mangerai après l'arrivée et la douche .Je repars il me reste 6km ma jambe droite me fait mal , mais c'est supportable. La fin du parcours est situé le long de la rivière sur un parcours athlétique splendide, la ville de Riorges est construite sur le plateau ,il reste une bosse sévère pour arriver sur le plateau ; les gens d'autrefois étaient intelligents il ne construisaient pas les villes au bord des rivières pour éviter les inondations!!! encore 800 mètres et c'est l'arrivée .Tampon sur le sauf conduit ,ravitaillement et heureux de cette randonnée .

Temps :29,15km 3h31’ à 8,3km/h soit 7’13’’ au km et 2189 calories dépensées

Cette après midi , j'irai voter , et demain un petit "décrassage" matinal ne me fera pas de mal .

A suivre ......

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 11:00

Les mégapoles considérées comme des systèmes anthropotechniques (2010)

Pour la première fois dans l'histoire, la part de la population mondiale vivant dans les agglomérations urbaines a dépassé en 2008 celle de la population vivant dans les zones rurales. 3,3 milliards de personnes habitent en ville, dont plus de 500 millions dans des mégapoles de plus de 10 millions de résidents. Il s'agit d'une question d'importance majeure, qui nécessite pour être convenablement abordée de nouveaux outils scientifiques. Ceci d'autant plus qu'elle se pose en termes à peu près voisins quand il s'agit d'envisager l'avenir de la planète toute entière


Rappelons que nous avons proposé de nommer systèmes anthropotechniques des « superorganismes » associant de façon symbiotique des organismes vivants (principalement des humains) et des technologies à fort pouvoir de diffusion-contamination. Pour préciser ce que peut représenter ce concept, il faut en présenter des exemples. Dans notre livre, le Paradoxe du Sapiens (Ed. J.P. Bayol, 2010), nous en avons évoqué plusieurs, tel le Pentagone, sommet le plus visible du système politico-militaro-industriel américain. Dans le présent article, nous essayons d'appliquer notre concept aux villes modernes, et plus particulièrement aux mégapoles, dont la croissance sera un phénomène majeur de l'anthropocène au 21e siècle, ou plutôt de l'anthopotechnocène, selon le terme suggéré dans notre livre.

Nos lecteurs savent que pour nous, les systèmes anthropotechniques doivent être considérés comme des entités évolutionnaires de type biologique évoluant sur le mode darwinien, c'est-à-dire par phases successives de mutations/sélections. Plus la concurrence entre elles est forte, plus celles qui ont survécu l'ont du à un taux élevé de mutations, dont certaines se sont révélées favorables. Mais, comme ailleurs en biologie, l'évolution en résultant, que ce soit la leur propre ou celle du milieu global, est aveugle, imprévisible et par conséquent ingouvernable par une prétendue conscience volontaire, ni de l'intérieur des entités en évolution, ni de l'extérieur. On ne peut qu'en constater les effets, que les humains impliqués jugeront a posteriori bons ou mauvais au regard de la représentation qu'ils se font de leurs intérêts. C'est bien cette ingouvernabilité que confirme l'explosion des mégapoles à laquelle les sociétés humaines sont confrontées aujourd'hui. Ces mégapoles semblent mettre en oeuvre de façon quasi automatique et donc illustrer un certain nombre des processus plus généraux par lesquels les sociétés humaines s'emploient à détruire peut-être irrévocablement les équilibres économiques et environnementaux ayant jusqu'ici tant bien que mal survécu depuis l'apparition des premiers hominiens jusqu'aux débuts du 20e siècle. 1)

Un phénomène historique

Pour la première fois dans l'histoire, la part de la population mondiale vivant dans les agglomérations urbaines a dépassé en 2008 celle de la population vivant dans les zones rurales. 3,3 milliards de personnes habitent en ville, dont plus de 500 millions dans des mégapoles de plus de 10 millions de résidents. Selon l'ONU, le taux d'urbanisation atteindra 70% en 2050 (source unup http://esa.un.org/unup/). Cette transformation affectera en priorité les régions pauvres et les plus peuplées, aboutissant dans la meilleure des hypothèses à des monstres urbains très difficiles à gérer et ceinturés de bidonvilles. Les pays développés verront au contraire une croissance assez faible de la population urbaine, passant cependant à 85% de la population en 2050. Cette croissance sera mieux maîtrisée, mais les villes seront cependant soumises à des contraintes considérables, du fait qu'elles concentreront et verront se croiser les déterminismes de type anthropotechnique que nous mentionnerons par la suite. Entre ces deux modèles, dans les pays émergents à taux de croissance rapide, comme la Chine, les villes des zones riches périphériques se rapprocheront du modèle des centres urbains développés de l'ouest, mais dans l'intérieur elles ressembleront beaucoup à celles des pays pauvres, tels les pays africains ou d'Amérique Latine. Ajoutons que ces perspectives tiennent compte des prévisions actuelles de croissance démographique, mais non des risques multiples prévus par de nombreux experts qualifiés, tenant notamment à la dégradation des climats et des écosystèmes, à la chute de la biodiversité et à la multiplication des conflits entre réfugiés des zones les plus atteintes et populations relativement épargnées.

Les mégapoles, quelles que soient les contraintes qu'elles devront affronter, réagiront cependant pensons nous d'une façon globalement identique, du fait qu'il est selon nous possible de les considérer comme les représentantes d'une « espèce » à peu près définie de systèmes anthropotechniques, s'insérant dans une compétition darwinienne globale avec d'autres hyper-systèmes. Comment caractériser leur organisation et leur mode évolutif, au regard de notre méthode d'analyse?

Les villes ont toujours été des champs de force où se croisent des influences multiples. Si nous voulons les définir comme des systèmes anthropotechniques, nous pourrions dire qu'il s'agit de supersystèmes particulièrement complexes car elles sont le produit émergent d'un certain nombre de systèmes anthropotechniques existant par ailleurs et se rencontrant voire s'affrontant de façon violente au sein de l'espace géographique à 3 dimensions qui constitue leur cadre obligé de développement.

Nous avons indiqué dans notre livre « Le paradoxe du Sapiens » que pour nous les systèmes anthropotechniques naissent d'une synthèse entre déterminismes d'origine bioanthropologique et d'origine technologique. Le système Pentagone conjugue ainsi les comportements humains de ses membres, hérités des époques tribales et orientés vers la défense du territoire et la conquête, avec les derniers progrès techniques spontanément développés par les laboratoires d'armement. Concernant la mégapole, il serait tentant de proposer une liste de tels déterminismes pour examiner ensuite la façon dont ils se conjuguent ou se combattent au sein de celle-ci, considérée comme un système anthropotechnique spécifique. Mais ce serait risquer de perdre de vue le côté original ou plus exactement la complexité originale du supersystème en résultant.

La mégapole, bien davantage que tel autre système anthropotechnique, ne peut se réduire à la somme de ses parties. Plutôt que faire la liste des déterminismes qui s'y exercent, ceux des relations de voisinage entre habitants par exemple relevant du domaine anthropologique le plus ancien, et celui des déterminismes découlant des influences technologiques récentes, technologies d'habitation et technologies de transport par exemple, il sera plus parlant de considérer que la mégapole est d'abord à la fois le champ et le résultat de concurrences darwiniennes entre systèmes anthropotechniques entiers, qui s'y affrontent avec armes et bagages. Nous voulons dire par cette expression que chacun de ces systèmes anthropotechniques débarque dans l'arène de l'espace urbain avec ses diverses composantes bioanthropologiques et technologiques, sans qu'aucune autorité supérieure éventuelle, pouvant appartenir à un hypersystème anthropotechnique englobant, n'ait le pouvoir de proposer a priori des domaines de coordination ou de symbiose. Il en résulte un côté foisonnant, quasiment monstrueux, qui semble défier l'analyse scientifique.

Observons des maintenant que ce désordre, plus ou moins visible au niveau des espaces géographiques relativement réduits qu'occupent les mégapoles, l'est plus encore plus au niveau de l'espace géographique mondial. Celui-ci est, comme celui des villes mais à une toute autre échelle, le théâtre où s'affrontent des systèmes anthropotechniques tout armés et « déchainés ». Le résultat, comme nul n'en ignore, paraît définitivement inanalysable par une science qui resterait limitée à ses outils traditionnels. Cependant les conflits darwiniens entre les mégapoles pour s'approprier les ressources non liées à la possession du sol proprement dites, mais plus généralement communes: eau, air pur, sources d'énergie, matières premières agricoles et industrielles, sont assez représentatifs de ceux qui engagent l'avenir du monde. De même en est-il des phénomènes de violence armée pouvant s'y exercer. Il serait donc intéressant de mieux comprendre la façon dont évoluent les mégapoles pour mieux comprendre celle dont en parallèle et aussi en conséquence évolue le monde global.

La ville ou le mirage d'une niche technologique pour tous les humains

Pour comprendre la transformation des habitats anciens en villes puis en mégapoles, certains sont tentés de les comparer aux niches que se construisent les insectes sociaux, par exemple les termites. Mais ceux-ci ne disposent pas d'outils autres que ceux développés par la biologie au sein de leur espèce. Par ailleurs leur croissance démographique est régulée par des contraintes génétiques évitant en général la surpopulation. Le modèle architectural des termitières et autres fourmilières évolue certes au cours des millénaires, en fonction de la nécessité d'une adaptation aux changements du milieu ou à d'autres contraintes externes, mais pas sous l'effet d'une pression démographique incontrôlée des populations d'insectes sociaux considérés.

Ce n'est pas le cas des villes. Les humains, abandonnant il y a plus d'un million d'années les habitats naturels, ont progressivement, du fait de leur symbiose avec différentes technologies, dont celles intéressant la production agricole, le commerce, la guerre et la construction de grands édifices , aboutit aux villes modernes que nous connaissons. Cependant, ces villes modernes ne sont que la partie la plus achevée des niches où ils résident. Des formes de logement et des technologies très primitives ont continué à se répandre en parallèle. Ceci donne naissance dans les pires des cas aux immenses bidonvilles qui encerclent des centres-villes faisant appel aux technologies les plus modernes. Il ne faudrait pas cependant considérer les bidonvilles (favellas de Rio par exemple) comme des villes différentes des centres-villes hyper-développés (Copacabana ou Ipanema, à Rio également). Ce sont dans l'approche systémique qui est la nôtre, deux aspects différents du même supersystème anthropotechnique global.

Quel est le ressort biologique principal de ces développements et surpeuplement urbains? Il tient à un phénomène que les termites ignorent, une croissance démographique encouragée par d'autres technologies, par exemple celles de la médecine, grâce auxquelles la population globale peut excéder les ressources momentanément disponibles. Les migrations vers les villes reposent fondamentalement sur l'incapacité des campagnes à nourrir une population rapidement croissante. Dans l'avenir, cette tendance de fond risque de s'accentuer, puisque dans les 50 prochaines années, la population mondiale augmentera de plus d'un tiers alors que la production agricole, contrairement aux prévisions de la FAO, ne devrait pas pouvoir augmenter en proportion. Initialement les villes, dès le Moyen Age en Europe, étaient considérées comme des « machines à produire des biens économiques » où pouvaient se développer les divers métiers de l'artisanat, du commerce, de la finance et des services, sans mentionner ceux de l'administration et du gouvernement. D'où leur capacité à nourrir un nombre croissant d'habitants. Mais aujourd'hui, il n'est plus du tout certain qu'elles puissent continuer à rendre ces services.

Alors en effet que les termites trouvent dans leurs propres mégapoles de quoi abriter et nourrir leurs populations, dont par ailleurs les effectifs se régulent automatiquement en fonction des ressources disponibles, les humains risquent de ne plus pouvoir compter sur les villes de demain pour répondre à des besoins économiques en expansion. L'espace leur manque désormais, sauf en ce qui concerne les activités administratives ou de service. Les technologies des villes modernes offrent en effet un mirage ou piège dans lequel viennent s'engluer leurs « associés » humains. Seule une petite minorité d'humains favorisés peut en effet s'abriter et se développer dans les centres-villes ou les banlieues résidentielles qui font appel aux techniques architecturales et d'aménagement de l'espace les plus sophistiquées. Les extractions minières, productions agricoles et industries tant soit peu encombrantes sont rejetées ailleurs, à l'exception notable des installations portuaires dans les villes littorales.

De plus, la nature anthropologique profonde de ces humains favorisés ne change pas pour autant. La lutte pour la conquête et la défense d'un territoire exclusif, pour le maintien des différenciations ethniques, économiques et culturelles bénéficiant aux dominants, empêchent la mutualisation des ressources. On voit, contrairement à ce qui se produit dans la nature au sein des termitières, les constructions urbaines dépenser de plus en plus de ressources au profit d'un nombre de plus en plus étroit de bénéficiaires, relativement tout au moins aux effectifs des individus qui réclament logement et nourriture. Dans le même temps se développent les technologies de surveillance - protection dont les « compouds » fortifiés, sorte de Neuilly enfermés derrière des murs et frontières électroniques, réservés aux plus riches, aux Etats-unis, au Mexique, sont le symbole. A l'opposé, à l'extérieur de ces frontières puis, car aucune frontière n'est durablement étanche, à l'intérieur, se multiplieront , dans le pire des cas, émeutes, terrorismes et guérillas urbaines 2).

Au sein même des villes les plus apparemment prospères, les conflits entre humains ressortissant de systèmes anthropocentriques différents s'accentuent au fur et à mesure que les technologies propres à chacun de ces systèmes deviennent plus exigeantes en espace et en ressources diverses. Le principal conflit naît de l'affrontement entre les exigences du transport, notamment individuel, et celles de la logistique générale. Les humains associés aux technologies du transport et aux intérêts économiques liés à leur développement sans fin, pour diverses raisons que nous ne pouvons examiner ici, ont jusqu'à présent réussi à imposer leurs exigences aux humains (parfois les mêmes) associés aux modernes machines à habiter. Celles-ci en deviennent de plus en plus invivables malgré le confort de plus en plus élevé qu'elles visent à assurer aux heureux résidents. Comme le montre le dossier du Monde Diplomatique, la ville d'Anvers est ainsi en train de se transformer en un noeud de voies de communication rendant la vie problématique pour les Anversois, fussent-ils d'un niveau social supérieur. L'asphyxie, dans tous les sens du terme, les menace. La concurrence darwinienne entre villes, par exemple dans le cas d'Anvers avec Rotterdam et les villes du Rhin, sans mentionner Londres, empêche que des freins soient mis par les habitants humains aux exubérances des technologies avec lesquelles ils sont associés.

Que pourra être alors l'avenir des populations de plus en plus nombreuses migrant vers les centres-villes développés, soit en provenance des campagnes proches, soit de plus en plus en provenance du monde entier, sous la pression de la faim et du chômage et venant battre aux portes de la ville. Les technologies urbaines vont-elles bénéficier de progrès tels que le système anthropotechnique global des mégapoles pourra recommencer à jouer pour le plus grand nombre le rôle d'une niche protectrice analogue à la termitière pour les termites ? Les architectes, aménageurs, constructeurs, bailleurs de fonds répondent par l'affirmative. Ils font miroiter de véritables « merveilles », depuis les stations de ski et et les iles artificielles de Dubaï (aujourd'hui il est vrai bien compromises par la crise) jusqu'aux programmes américains de gratte-ciels entièrement dédiés sur cent étages à des cultures hors-sol. De la même façon, au niveau de la planète toute entière, des projets mirifiques sont de plus en plus proposés aux Etats pour réguler le climat par géoingénierie. 3) Mais qui ne voit que derrière ces réalisations-phares s'accumuleront des coûts induits multiples, en termes économiques, humains, écologiques. De plus, une nouvelle fois, ce ne seront que des minorités dominantes qui en bénéficieront, des armées d'esclaves étant consacrées à leur réalisation et à leur entretien. A terme, il n'est pas exclu que ces constructions ne deviennent des cibles privilégiées pour des actions de protestation terroriste comme le furent en leur temps les tours de Manhattan .

Résumé et conclusion

Nous considérons dans cet article que les mégapoles sont des systèmes anthropotechniques répondant au besoin général de niche protectrice que les humains, comme beaucoup d'espèces grégaires, requièrent pour se développer. Comme ce besoin s'est accru, avec la croissance démographique récente, les mégapoles tentent d'y répondre par des technologies de plus en plus foisonnantes et sophistiquées.

Mais aujourd'hui, deux phénomènes de grande ampleur transforment et peut-être compromettent leur capacité à offrir des niches protectrices:

- D'une part, des populations humaines de plus en plus nombreuses, dépassant de beaucoup les rythmes ancestraux de migration vers les villes, vont vouloir s'abriter dans les mégapoles, ceci compte tenu de l'explosion démographique actuelle, qui se poursuivra sur le demi-siècle; et compte tenu aussi de phénomènes d'exodes massifs liés aux dérèglements climatiques et environnementaux.

- D'autre part, si les technologies de la vie urbaine ne cessent de se perfectionner en offrant de nouveaux services, ces perfectionnement seront accaparés par les humains associés au gouvernement des mégapoles. Comme ces humains continuent à obéir aux réflexes de protection du territoire et d'exclusion de l'étranger hérités de leurs lointains ancêtres tribaux, ils se réserveront le bénéfice de ces technologies et de l'accès aux ressources. Des milliards d'humains non liés au système anthropotechnique de la mégapole en seront donc exclus tout en supportant directement les retombées nuisibles de celle-ci. Il est probable qu'ils se révolteront en faisant appel à des technologies militaires détournées. De véritables cycles de violence armée pourront en résulter, pour le plus grand profit d'autres types de systèmes anthropotechnique, tels que ceux des fabricants, vendeurs et utilisateurs d'armes (Pentagone et assimilés).

Conformément enfin à la thèse développée dans notre livre, nous pensons que les phénomènes ainsi décrits par nous, au niveau tout à fait local de cet article ou à celui d'autres articles analogues, ne peuvent pénétrer les cerveaux cognitifs des mégapoles. Celles-ci sont presque entièrement soumises aux conflits d'intérêts (darwiniens) entre les villes elles-mêmes et au sein des villes aux conflits entre les sous-systèmes anthropotechniques qui s'y affrontent. Nous avons cités ceux du transport et de la logistique, mais il y en a bien d 'autres.

Qui dit conflits d'intérêts de type darwinien dit, nous l'avons rappelé, impossibilité de raisonner les conflits entre entités en lutte pour l'accès aux ressources et la domination. La seule façon qu'ont ces entités de survivre est de muter à l'aveugle. De ces mutations, évidemment imprévisibles, pourra survenir le meilleur comme le pire, concernant notamment la conservation des grands équilibres vitaux et géophysiques de la planète.

Pourquoi dira-t-on émettre, à propos de l'avenir des mégapoles et sous couvert de préciser la théorie des systèmes anthropotechniques, un diagnostic aussi pessimiste, aussi générateur de découragement, que celui esquissé ici? Ceci d'autant plus qu'il est impensable de prétendre vouloir revenir en arrière, à l'heureux village gaulois. Parce qu'il n'est pas possible de ne pas faire connaître les images du monde qui se forment dans le cerveau, dès qu'elles ont une certaine persistance. Or le propos présenté ici concernant les mégapoles n'est pas de notre seul fait. Il est de plus en plus répandu. Nous nous bornons à tenter de lui donner dans cet article un début de consistance méthodologique, afin d'encourager des recherches ultérieures. Ne fut ce que pour provoquer la contradiction.

Jean Paul Basquiast ( né en 1933 ,ENA est un haut fonctionnaire et écrivain scientifique français )

Nota bene: Définition systèmes anthropotechniques :

La planète semble être entrée depuis quelques siècles dans une nouvelle ère (aire) géologique marquée par l’empreinte omniprésente des humains sur les phénomènes naturels. Ce serait l’anthropocène. Pour notre part, nous avons suggéré(1) qu’il valait mieux employer ici le terme d’anthropotechnocène, tout au moins pour désigner l’évolution de la Terre depuis quelques décennies.
Par ce terme, nous postulons que cette évolution est de plus en plus déterminée par un développement exponentiel des technologies associées aux humains dans ce que nous avons nommé les « systèmes anthropotechniques ».
Nous proposons ici d’apprécier la pertinence de cette hypothèse en introduisant le concept de «processus coactivés». Il illustre la prise de pouvoir de plus en plus marquée des technologies en réseau sur l’humain.

PS : Lire « Emeutes, terrorisme, guérilla... Violence et contre-violence en zone urbaine » , Loup Francart et Christian Piroth ; Economica.

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 10:07

Douglas Tompkins : mort du Rockefeller de l'écologie

Décédé dans un accident de kayak en Patagonie, l'Américain, fondateur de The North Face et Esprit, avait su conjuguer business et écologie. Reportage.

Publié le 09/12/2015

En 2007, Olivier Ubertalli rencontrait en Patagonie chilienne le fondateur de The North Face et de la marque Esprit. Avant d'atteindre leurs 60 ans, sa femme Susie et lui ont vendu leur groupe pour vivre au plus près de la nature et acquérir des centaines de milliers d'hectares de terres en Amérique du Sud. Douglas Tompkins est mort mardi 8 décembre, à l'âge de 72 ans, dans un accident de kayak en Patagonie, dans le sud du Chili, ont indiqué des sources médicales en précisant qu'il avait succombé à une "hypothermie sévère" après que son embarcation eut chaviré dans les eaux glacées du lac Général Carrera.

Dans le ciel moucheté d'automne, une poignée de condors arrêtent leur vol majestueux pour se terrer dans une faille. Au sol, les guanacos - cousins du lama - déguerpissent de la piste d'atterrissage, tandis que le personnel de la ferme Chacabuco au Chili s'affaire de tous côtés. Le Cessna apparaît et atterrit. Courte barbe grisonnante et casquette bleue de base-ball, un homme au teint bronzé s'extirpe du petit avion et tend la main. « Hi, I'm Doug », glisse-t-il.

« Doug », c'est Douglas Tompkins, le propriétaire des lieux. Cet amoureux de la nature, qui s'est épris de la Patagonie dès 1960, a accumulé une fortune immense dans le sportswear. Amateur de ski et d'escalade, Douglas a créé la marque de vêtements de plein air The North Face puis développé la société Esprit avec Susie, sa première femme. Kris, sa seconde femme, a été directrice générale de Patagonia, autre succès de l'équipement pour sports extrêmes. Quinquagénaires, ils ont vendu leurs participations. Leur patrimoine dépasserait aujourd'hui les 200 millions de dollars. Il y a quinze ans, le milliardaire californien de 64 ans et sa femme Kristine ont acheté environ 800 000 hectares au Chili et en Argentine. L'équivalent de la Crète ou de l'Alsace entière ! Coincée entre le Pacifique et la cordillère des Andes, au sud du grand haricot que dessine le Chili, l'estancia Chacabuco est leur dernier coup de coeur. Un paradis de 70 000 hectares, où animaux sauvages, steppe blonde et lacs turquoise se côtoient. Le couple l'a acquis pour 10 millions de dollars en 2004. Un ranch livré « clés en main, avec les 4 x 4 et le pyjama de l'ancien propriétaire », dit un autochtone.

Avant eux, de nombreux étrangers avaient craqué pour quelques lopins de terre australe bon marché : côté Patagonie argentine, on trouve les Benetton, qui élèvent des moutons, Ted Turner, fondateur de CNN, notre Florent Pagny national et les stars de Hollywood Richard Gere ou Matt Damon... Au total, les étrangers détiennent près de 10 % de l'Argentine, plus de la moitié de la superficie de la France et jettent aussi leur dévolu sur le sud du Chili... Mais les époux Tompkins sortent du lot. Ils appartiennent à la nouvelle vague des « businessmen écolos », lecteurs assidus de Theodore Roszak, chantre de la contre-culture américaine, et partisans de la deep ecology . Ecologie profonde ? Cette philosophie, développée par le Norvégien Arne Naess, rejette l'anthropocentrisme, c'est-à-dire l'idée d'une nature soumise aux besoins de l'humanité. « Pour nos enfants, il est crucial de préserver les terres des excès de notre société industrielle », explique Douglas. Son objectif ? Effacer toute trace d'exploitation humaine et revenir à l'état de nature. Les terres sont ensuite restituées aux autorités, à condition qu'elles s'engagent à en faire des parcs nationaux.

Le projet des Tompkins n'a pas toujours été très bien compris. On les a soupçonnés de préparer la scission du Chili, l'installation d'une base d'essais nucléaires pour Bush. De poser les fondations d'un Etat juif. Ou encore de vouloir mettre la main sur la troisième réserve d'eau douce de la planète. « Vous nous imaginez vraiment creuser dans l'écorce terrestre pour pomper l'eau et l'exporter vers les Chinois ? » répond, sarcastique, Tompkins . Les époux ont su faire un intense lobbying pour être acceptés. Ils papotent avec l'ex-président chilien Ricardo Lagos ou les Kirchner, qui se succèdent à la tête de l'Etat argentin.

Effacer toute trace d'exploitation humaine

« Promouvoir l'écologie, c'est comme gérer une entreprise. Cela exige une discipline. Chaque dollar compte. Notre expérience du management nous est donc précieuse », assure le Californien. Chaque semaine, le couple reçoit par courriel un rapport de ses salariés. Etat de la steppe, kilomètres de barbelés enlevés, santé des huemuls, ces cerfs andins en voie d'extinction, bénéfices tirés des ventes de moutons... L'« entreprise » écologiste emploie au total 350 personnes au Chili et en Argentine. Les Tompkins ont une réputation d'employeurs généreux.

Combat d'arrière-garde ? Les salaires dépassent la moyenne locale, surtout si l'on y ajoute les avantages : garderie d'enfants, cantine ou encore prise en charge de frais médicaux. En contrepartie, les maîtres des lieux restent exigeants. A peine arrivée à la ferme, Kris file surveiller l'avancée de la construction d'un édifice. Murs de pierre de 1 mètre d'épaisseur et panneaux solaires sur le toit. Conçu pour héberger les bénévoles de passage, le bâtiment high-tech deviendra à terme un hôtel tout confort. Loin de se limiter à valoriser la nature, les Tompkins jouent la carte de l'écotourisme, comme à Pumalin, côté chilien.

Dur d'être écolo !

Au sud du Chili dominé par l'élevage, les locaux ne comprennent pas toujours la démarche. Dans sa bicoque éclairée à la bougie, Betancourt en est l'illustration. Le béret basque sur la chaise mais les bottes encore aux pieds, ce cavalier s'est reconverti en gardien pour le futur parc national des Tompkins. Il grogne : « On nous demande d'avoir moins de chevaux ou de renoncer à notre chien pour ne pas effrayer les cerfs. Mais le cheval, c'est la voiture du gaucho. Et qui va protéger notre maison ? » Un autre Chilien, Juan Luis, descendant des Raty de Halleux, famille belge installée depuis cinquante ans dans la région, a été embauché par les Américains pour vendre le bétail de l'estancia, responsable de l'érosion des sols. Il y avait trente mille bêtes auparavant. On en compte moins de cinq mille aujourd'hui. Juan Luis est l'un des derniers à ne pas vouloir céder ses terres. Mais sans illusions : « L'attrait de l'argent finira par convaincre les plus récalcitrants de s'en aller. »

Les réticences qui se font jour au Chili et en Argentine finissent par affecter le fondateur de The North Face, affaibli par des ennuis cardiaques. Son rêve de créer d'autres parcs ne s'évanouit-il pas ? Un moment, le doute ébranle sa foi écolo. Tompkins serre les dents et se désespère : « Le système ne changera pas. Regardez la déforestation qui se poursuit en Amazonie. L'industrie capitaliste en finira bientôt avec la planète. »

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 11:36

Serions nous des légionnaire de Jules César des temps moderne , il n'y a que deux mille ans d'écart .

Ou bien des hoplites d'Alexandre le Grand qui conquit le monde connu ; ces fantassins Macédoniens d'exception lourdement armés du III eme siècle avant JC .

Modeste marathonien, je repart à l'assaut de l'inutile Roanne /Thiers ,depuis 1925 ou les deux premiers concurrents s'allièrent pour parvenir à réaliser cette ultime distance de 275 lieux soit 57 km ; 90 années ont passés et l'enthousiasme est intact .

Samedi préparatifs,le sac,quelques pansements,un Kway,une casquette légère la visière protège en cas de pluie, une deuxième paire de gants,un passe-montage offert par Patrice,un sachet de deux Hand Warmers offert par mon petit fils Marc-Aurèle,un GU énergy gel valable jusqu"en janvier 2016 ,offert par ma Fille Stéphanie,et un Speedox saveur fruits rouges Punch Power ces deux derniers ingrédients en cas de faiblesse extrême ,quand les idées noires commencent à vous envahir !!!!!!

Arrivé à Thiers Puy de Dôme , le centre de la France, VI siècles de coutellerie,l'eau des montagnes est limpide,critalline,et bien d'autres qualités encore,c'est ce qui permettait le polissage et l'aiguisage des couteaux ,l'ouvier passait 10 ou 11 heures par jour allongé sur le ventre, sur une planche, sur la rivière pour faconner sur une meule de pierre qui tournait dans l'eau et effecter tout ce travail sur ces lames de couteaux !!!! Vous comprenez pourquoi ces générations se sont elles mêmes usées au travail ,et leur sève s'est appauvrie !!!!

Toutes ces femmes,ces têtes blanches, ces descendentes des coutelliers,sont là derrière leurs tréteaux pour enregistrer nos inscriptions, et nous donner les consignes pour prendre le car qui va nous rallier à Roanne pour le départ à minuit .

Arrivés à 10h30 à Roanne direction les vestières pour s'habiller, derniers préparatifs , massage des jambes,et des épaules à l'huile camphrée.Curieusement en courant les épaules travaillent, ceux qui courent le savent et sur des longues distance cela fait mal.Je me masse les pieds et les orteils avec de la baume du Pérou additionnée de la graisse de laine !!!! car il s'agit de protéger nos 26 os qui composent nos pieds ,eux que l'on fait tant souffrir, et qui nous déplacent gratuitement toute notre longue vie .

Il y a quinze jours je perdis un ongle sur le Puy /Firminy, je sais pourquoi; j'ai acheté des basquet trop grandes, je ne vais pas les jeter tout de même !!!! la sanction fut sans appel , un ongle en moins !!!!

Ici à minuit moins le quart ,il faut faire tamponner son laisser passer avant de prendre le départ .Le portique gonflé nous sommes prêt pour le départ ,il fait 2 ou 3° celsius ou 64 à 96 degrés Farenheit  !!! la nuit est éloilée avec un ciel noir à l'approche de hiver,les minutes sont longues , nous avons tous envie d'en découdre !!!! Le cou de feu retentit et nous voilà parti. Dans ma tête j'ai enregistré tous les relais , les sommets ,même mes temps de passage hypothétiques !!!  Jeune présomptueux fait dire Corneille au Conte ( Le Cid de Pierre Corneille né à Rouen 1606 /1684 )

"Don Rodrigue :

Parle s'en t'émouvoir*

Je suis jeune, il est vrai,mais aux âmes bien nées,

la valeur n'attend pas le nombre des années ."

Je parcours , j'avale les 20 premiers km à près de 9 km/h !!! tout va bien, quand subitement à l'amorce d'une descente raide, une douleur sous le ménisque droit, dans l'angle sud est de mon genou, comment dire des coups d'aiguille à tricoter de nos mères,cette douleur intense, remonte dans la cuisse jusqu'au col du fémur !!!! je suis obligé de descendre en claudiquant !!! quel dommage!!! bon je peux encore courir en montant,sur le plat,voir le faux plat ,mais dès que les descentes sont prononcées, impossible de courir .L'idée dans cette nuit noire me parcours , à quoi bon courir,pour se faire mal ,j'envisage d'abandonner; les organisateurs ont prévenus ;"pour les abandons,arrêtez vous dans les relais",c'est dangereux d'attendre dans le froid gacial à 3 ou 4 heures du matin, sur des chemins ou les véhicules ne passent pas, dans ces montagnes du massif central !!!! Et puis je me ressaisis,je m'aperçois qu'en me reposant un peu en marchant le douleur est moins intense,et si cela fonctionnait jusqu'à l'arrivée !!! essayons donc !!!

Alors je reprends la voie ,mais il reste encore 32 km à parcourir .Le ciel est bleu ,gris cendré parfaitement étoilée en cette fin d'automne ,la voûte célèste,depuis l'aube de l'humanté ,l'homme lève les yeux vers le ciel,intrigué,saisi de joie et de crainte,voir d'angoisse devant de tels manifestations, sa grandeur et ces mystères insondables. Quand je pense que je ne connais que l'étoile polaire, l'étoile du berger,la grande ourse  et la petite ourse !!!! Dieu que mon ignorance est grande .

"L'inaccessible étoile,

.......

Peu m'inporte mes chances,

Peu m'inporte le temps,

Ou ma désespérence,

Et puis lutter toujours,

Sans questions ni repos,"

Merci à Jacques Brel pour ces textes magnifiquement chantés .1929/1978 .

Tout aux Marquises,chemin faisant..... en courant je reprends courage,et je tente le tout pour le tout, je vais finir cette randonnée, coûte que coûte oubien vaille que vaille!!!

Les relais s'enchainent,un thé,deux pâtes de fruits, un pruneau,sans oublier de faire tamponner son sauf conduit le mien porte le numéro 2126 .

Au col du Saint Thomas à 938 mètres  d'altutide, un important feu de bois, sorte de feu de la Saint Jean,il illumine cette nuit,il nous attend ,avec son ravitaillement sous un chapiteau,même un verre de vin chaud,ce sera non pour moi. Un homme fourbu, assis la tête dans les mains, la cinquantaine souffre, il se lève, vomit,il ne peut se maintenir, il faut appeler les secours pour l'emmener.La réalité des coureurs est difficile,parfois .

Je ne dis même pas au revoir au compagnon de route de ce col de 10 km de montée ininterrompue,il a retrouvé ces amis de randonnée .

Au 40eme km le village de Chabreloche, il est 5 heures,Paris s'éveille mais Chabreloche dort !!!! une soupe au choux nous attend,avec ou sans lard ,sans lard pour moi ,j'adore le lard mais c'est difficile à digérer .

Le départ est difficile,il gèle,les chemins sont blanc de givre,les perles d'eau sont transformés en cristaux de glace qui scintillent de mille feux sous nos lampes frontales,il faut marcher dans l'herbe,et faire attention aux pierres gelées, les chutes sont dangereuses et lourdes en séquelles et provoquent les abandons en séries .

Dernier relai à Bel Air 630 mètres d'altitude en pleine nature, sauf conduit signé,il y a même des sandwichs au jambon de pays,je suis tenté par une moitié seulement,mais je dis non,il faut courir,il reste neuf km que je vais faire difficilement en trottinant; le soleil s'est levé sur ces montagnes empourprées de rouge,c'est magnifique,mais les douleurs nous rappellent à la dure réalité de la vie.

Les deux derniers km dans Thiers,sont un calvaire,cette ville est construite à flanc des coteaux des rivières,les maisons sont accrochées à la montagne,les routes sont pentues,et l'arrivée est au sommet de la ville !!!

L'entrée dans le vieux gymnase,qui a des caillebotis cassés au plafond laisse augurer de son ancienneté, les bénévoles sont là, un certificat , un bon pour un petit déjeuner,café,un croissant,une grosse madeleine,un sandwich !!! un régal .

Temps effectué :9 h 31' pour 57 km  dénivellé D+ 1500 mètres

Retour à la vie, je serre la main du Député Maire en mairie avec qui nous partageons les idées ,au bureau de vote, cela me parait bien frivole ces élections, après cette nuit sans sommeil et si riche .

La vie nous appartient , un peu ......

 

Chacun est entraîné par son plaisir  .Virgile poète Latin 70 avant JC à 19 avant JC .

 

 

 

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 10:53

Au service de la santé et de toutes les familles !

Professeur Joyeux ,cancérologue,spécialiste de la nutrition,professeur de médecine et chirurgien des hôpitaux .

Chers amis de la santé et chères familles,

Notre pays vient de vivre l’horreur absolue et ce n’est pas fini ! Des centaines de familles endeuillées, des pères, des mères, des enfants ont perdu la vie atrocement. La guerre est bien là, civile et mondiale à la fois, MAIS LA VIE CONTINUE.

Avec un peu de recul, je veux vous faire part de deux constats et d’une décision.

A – DEUX CONSTATS
  1. Pourquoi des jeunes, Français ou étrangers, à la recherche d’un idéal comme tous les jeunes, se font-ils attraper jusqu’à en mourir par des extrémistes d'un Etat qui se dit islamique, alors qu’il s’agit de nouveaux barbares ? Nommons-les dans leur réalité. Rien à voir avec un État et encore moins avec l’Islam ! Les jeunes ont besoin d’un idéal. On les a abrutis avec des perspectives sans avenir, des divertissements qui les détournent du réel, des informations racoleuses seulement matérialistes. On a cassé, arraché leurs racines spirituelles, celles de leurs parents, de leurs aïeux, mais aussi décrédibilisé celles de notre pays. Ces racines et convictions respectaient croyants et incroyants, ils dialoguaient paisiblement. On les a opposés.

    Une idéologie dominante, aussi stupide qu'agressive – celle là même qui ridiculisait il n'y a pas si longtemps l'armée et la police – a vidé le cœur de certains jeunes qui se sont gavés d'images, de jeux, de sexualité et de drogues pour calmer leurs angoisses et se prendre pour des adultes. Lassés, blasés, désœuvrés, ils se sont tournés vers des trafics en tout genre et vers de faux soutiens, exploiteurs qui font semblant de donner à ces jeunes un sens à leur vie, par la mort.
  2. Pour des raisons financières, des lobbies ont construit des alliances perverses avec les Etats du pétrole qui ne respectent ni les femmes ni les faibles. Ils se cachent derrière de hauts murs, vivant dans le luxe, et se présentent comme des croyants mais ne croient qu'à l’argent. Ils attisent en sous-main une guerre de religion.

    Nous devons et pouvons vivre sans eux. Arrêtons de leur vendre des armes et de leur acheter du pétrole, et développons au plus vite des énergies alternatives à tous les niveaux (COP21).

    Familles, réveillons-nous et unissons-nous pour bouger notre société qui en a tant besoin !
B – LA DÉCISION

En tant que citoyen et homme de santé au service de toutes les familles, je pense que le moment est venu de lancer les INSCRIPTIONS sur la plateforme JeunesFamilles.org, pour répondre à toutes vos questions, vous défendre et vous représenter.

Vous êtes plus de 22 000 à avoir exprimé votre intérêt de recevoir des informations indépendantes sur la santé, et près de 560 000 à recevoir cette lettre. Vous savez combien il est important de recevoir des conseils de santé (en particulier de nutrition et de prévention) personnels, crédibles, fiables, non pollués par des publicités et leurs intérêts financiers.

Avec une équipe de 16 collègues spécialistes [1], bénévoles, orientés vers la santé et la défense des familles, nous ouvrons les inscriptions à la plateforme JeunesFamilles.org à laquelle vous pouvez adhérer pour 15 euros par an seulement, coût de la construction et du développement sur le net.

Nous avons décidé de l’ouvrir à TOUTES les familles sans exception : françaises résidant en France ou à l’étranger, et familles non françaises résidant légalement en France. Les demandes sont si nombreuses que nous pouvons réduire la cotisation de 20 à 15 euros/an. Cela permet l'absence totale de publicité, c’est le prix de notre liberté, avec l'aide des médias sociaux.

Pendant tout l’été, j’ai reçu plus de 5 500 demandes de conseils de santé par email à propos des vaccins avant la rentrée scolaire ou en crèche, et tout récemment tout autant des séniors à propos des vaccins contre la grippe. Je n’ai pu répondre qu’aux questions les plus urgentes dans mes lettres hebdomadaires qui atteignent près de 560 000 personnes. Par Facebook (43 000 personnes), nous recevons déjà beaucoup de questions à propos de deux sujets d’une grande actualité qui concernent TOUTES LES FAMILLES, des plus jeunes aux plus âgées.

1. Pour les jeunes parents

Je réponds à vos questions dans « Vaccins : comment s’y retrouver ? » (Ed Rocher) où nous traitons des nombreuses questions à propos des 59 maladies infectieuses contagieuses qui peuvent nous atteindre. Qui doit être vacciné en priorité ? Le gouvernement, qui est en faillite, offre, dans une grande campagne de publicité, 536 millions d’euros de vaccins contre la grippe pour 10 millions de personnes de plus de 65 ans. C’est un authentique gaspillage des fonds de la Sécurité sociale au bénéfice des laboratoires. Si vous ne vous faites pas vacciner, on vous culpabilise au nom de la solidarité, laquelle ne profite qu’aux laboratoires et en partie aux médecins (140 euros de prime pour 20 personnes vaccinées !). Quels vaccins obligatoires attendons-nous ? Que faut-il penser des adjuvants ? Que penser des rappels chez l’enfant et l’adulte ?

Merci pour votre engagement, car, sachez-le, la pétition du scandale du DTP atteint aujourd'hui 767 800 signataires. C'est une grande victoire pour vos familles.

2. Spécialement pour les plus anciens

Je réponds à vos questions dans « Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson » (Ed. Rocher) où je traite, avec un journaliste international, Dominique Vialard, de toutes les questions à propos de ces maladies neurodégénératives qui ne sont pas inéluctables. Mes droits d’auteur personnels de ces livres permettront de développer la diffusion en langue française, et très probablement les traductions dans les différentes langues européennes (anglais, allemand, espagnol, portugais, italien, polonais…).

C – LES SERVICES DE JEUNESFAMILLES.ORG

Voici tous les services que nous allons vous apporter avec JeunesFamilles.org :

  • Des articles de conseils de santé répondant à vos questions générales sur la santé, les maladies et leur prévention (diabète, obésité, cancers et maladies auto-immunes)
    1. Pour les familles les plus jeunes, des conseils sur : la conception, la grossesse, l’accouchement, l’allaitement maternel ou artificiel, les vaccinations obligatoires ou recommandées, les 3 premières années de bébé, les maladies de la petite enfance, la génétique des maladies rares…
    2. Pour les parents de jeunes enfants et adolescents, des conseils sur : les relations avec les écoles, la croissance, l’adolescence (préparation de la puberté et aux dialogues parents-enfants sur les sujets délicats de la sexualité), les dangers des addictions au tabac, aux boissons énergétiques, à l’alcool, aux drogues en tout genre, au dopage, aux sectes, aux extrémismes…
    3. Pour tous les adultes, quel que soit leur âge, des conseils seront prodigués régulièrement selon les questions qui nous seront posées.
  • Aux questions personnelles, des réponses individuelles et privées concernant la santé (sous la forme de conseils individuels confidentiels et privés, ce ne sont en aucun cas des consultations et ils ne remplacent pas votre médecin traitant).

À votre disposition également : une aide aux consommateurs par notre rattachement au mouvement Familles de France, reconnu organisation de défense des consommateurs depuis 1975. Je vous invite donc dès maintenant à adhérer à la plateforme sur JeunesFamilles.org.

Je vous dis donc à très bientôt et reste à votre service et au service de vos familles.

Bien à vous tous.

Professeur Henri Joyeux

Curriculum vitae succinct :

Henri Joyeux, né le 28 juin 1945 à Montpellier (Hérault) est un ancien professeur des universités-praticien hospitalier de cancérologie et de chirurgie digestive à l'université Montpellier 1. Il est également écrivain, conférencier, marié et père de six enfants.

Engagements personnels

Depuis 1982, il consacre bénévolement une journée à la santé des jeunes et des familles1.
En 2001, il lance le premier « bar à fruits » dans les écoles en demandant de supprimer les barres et biscuits du goûter pour les remplacer par des fruits frais2.
En 2012, il réalise deux conférences pour l'Institut pour la protection de la santé naturelle en qualité de membre de son comité scientifique3.

Publications

Henri Joyeux est l'auteur de près de 500 publications en France et à l'étranger :

  • 1972 Thèse sur l’intestin artificiel
  • 1980 et 1986 Traité de Nutrition artificielle de l'Adulte, Éd. SCTNA 2 volumes
  • 1981 Cancers de colon, du rectum et de l'anus, Éditions Masson
  • 1985 Cancers de l'ovaire Ed Vigo
  • 1985 Études médicales et scientifiques sur les apparitions de Medjugorje, avec René Laurentin
  • 1987 Cancers du Colon-Rectum, de l'ovaire et du Foie, Éd. INSERM
  • 1998 Prévenir les cancers du Sein - Ensemble relever le défi, Éditions François-Xavier de Guibert
  • 2000 Cancers du Tube Digestif - de la Prévention aux traitements Tome I, Éditions François-Xavier de Guibert
  • 2002 Femmes si vous saviez - Hormones, Ménopause, Ostéoporose, Éditions François-Xavier de Guibert
  • 2003 Changez d'Alimentation - Prévention des cancers - Faut-il manger Bio ?, Éditions François-Xavier de Guibert
  • 2004 Spiritualité et Cancer : L'Espoir
  • 2004 Femmes si vous saviez : les hormones de la puberté à la ménopause 3e édition, Éditions François-Xavier de Guibert
  • 2005 Guérir définitivement du cancer - Oser dire quand et comment, Éditions François-Xavier de Guibert
  • 2008 Changez d'alimentation : L'atout Bio ! (6e édition)
  • 2010 Comment enrayer l'épidémie des cancers du sein et les récidives ? (2e édition)
  • 2010 Femmes si vous saviez ! Les hormones de la puberté à la ménopause (3e édition)
  • 2010 Guérir enfin du cancer : oser dire quand et comment ? (Éditions du Rocher)
  • 2011 Cancer de la prostate : comment enrayer l'épidémie et les récidives ? (Éditions du Rocher)
  • 2012 Les abeilles et le chirurgien (Éditions du Rocher)
  • 2013 La pilule contraceptive : Dangers, alternatives. (Éditions du Rocher)
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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 16:50

Depuis qu'il y a des hommes sur terre ils s'entre-tuent ,pour dominer,pour le plaisir,pour exister .

Les Grecs Anciens

Il y a 3000 ans Homère nous raconte ces épopées fratricide à Troie située dans l'Hellespont appelée aujourd'hui le détroit des Dardanelles entre la mer Egée et la mer de Marmara en Turquie.Les soldats s'entre-tuaient en ce lançant des "traits" lance en bois de frêne avec une pointe en fer de 2m à 2,40m de longueur ; c'étaient des professionnels de la guerre , comme les "United States Marine Corps " d'aujourd'hui . Les grecs sont des guerriers .

Alexandre le Grand né le21 juillet 356 avant JC à Pella en Macédoine (Grèce), mort le 11 juin 323 avant JC àBabylone ,Irak aujourd'hui .

Il devient l’un des plus grands conquérants de l’histoire. Il fait de son petit royaume le maître de l’immense empire Perse Achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix cités, dont la majorité porte le nom d’Alexandrie.

Alexandre, dans le prolongement de son père, révolutionne l'art de la guerre. Les fantassins, sans doute 32 000, qui constituent la fameuse phalange, sont recrutés dans la classe paysanne macédonienne. Au total un effectif assez faible, 4 400 cavaliers environ et à peine plus de 30 000 fantassins

C’est ainsi qu’il débarque en Asie près de l’emplacement supposé de Troie , dresse des autels dans le temple d’Athéna à Ilion, puis va mettre une couronne sur le tombeau d’Achille.

Il se dirige ensuite vers la côte méditerranéenne où il choisit l’emplacement de la future Alexandrie qui n’est achevée que sous Ptolémée 1er . La légende veut qu’Alexandre ait choisi lui-même les plans de la nouvelle cité.

Alexandre se rend ensuite à Babylone au printemps 323 Au matin (30 mai 323), il est pris d’une fièvre qui va durer jusqu’à son décès.

Alexandre le Grand meurt le 28 Dæsios au soir, c’est-à-dire le 11 juin 323 , à l’âge de 32 ans .

L'Empire Romain

Plus tard l'Empire Romain 27 avant JC et 476 après JC. près de 100 millions d'habitants à son apogée .Rome avec un million d'habitant est la plus grande ville du monde méditerranéen . Dirigée par des Empereurs, qui s'appuient sur une bureaucratie sans cesse plus développée, sur une administration territoriale importante et sur un puissant appareil militaire ,l'Empire s'étend du Maroc aujourd'hui ,l'Egypte ,la Mésopotamie ,dans le nord c'est le Rhin qui fait la frontière et jusqu'en Angleterre aujourd'hui l'Ecosse ,il reste les vestiges d'une muraille construite par les Romains , et par hasard aujourd'hui 2000 ans plus tard les Ecossais revendiquent leur sortie de l'UK .Les Empereurs se succèdent mais ne sont jamais à Rome , ils sont sur les lieux des combats ou il fait maintenir l'ordre et dominer par la force pour le bien de l'Empire et faire rentrer des richesses à Rome cité Impériale .Les légions Romaine comptent jusqu'à 500 000 hommes , c'est la première armée du monde connu , et elle coûte très cher .

Il faudra attendre le Roi Soleil, Louis le Grand , Louis XIV chef de guerre .

Les fastes du Grand Siècle cachent difficilement les longues années de guerre qui ont ensanglanté le règne de Louis XIV. Pour l'Europe tout entière, les armées françaises, modernes et bien commandées, sont devenues des armes de destruction massive.

Sur cinquante-quatre années de règne, le roi Louis XIV connaît trente-trois ans de guerre .

Napoléon Bonaparte .

Le jeune général

Après la brillante campagne d'Italie , au cours de laquelle Bonaparte se révèle un grand stratège et un habile négociateur, il est envoyé en Égypte pour couper la route des Indes aux Anglais, mais, apprenant les difficultés intérieures et extérieures de la France, rentre à Paris, où il ourdit un complot contre le Directoire .

Du Consulat à l'Empire (1799-1804)

Premier consul puis consul à vie (1802), il opère la réconciliation nationale et poursuit l'œuvre de réorganisation et de centralisation de la France révolutionnaire ( Institut de France ,Banque de France,Légion d'Honneur ,Code civil ). À l'extérieur, il contraint l'Autriche à la paix et conclut avec l'Angleterre la Paix d'Amiens qui met fin à dix années de guerre en Europe. Proclamé « empereur des Français » le 18 mai 1804, Bonaparte est sacré le 2 décembre suivant par le pape Pie VII. Il prend le nom de Napoléon Ier.

Le conquérant (1804-1810)

Poursuivant sa politique de conquête, il entre en guerre avec les grandes puissances européennes ; ayant échoué contre l'Angleterre (Trafalgar, 1805), il démantèle les coalitions continentales (Austerlitz, 1805 ; Iéna, 1806 ; Friedland, 1807), s'allie avec la Russie et met en place le Blocus continental contre l'Angleterre. Si la guerre d'Espagne (1806-1814) s'avère une terrible épreuve, il signe avec l'Autriche la paix de Vienne (1809). Ayant répudié Joséphine qui ne pouvait lui donner d'enfant (1809), il épouse Marie-Louise de Habsbourg dont il a un fils un an plus tard, l'Aiglon, dont il fait le roi de Rome Napoléon II.

Son armée atteignit un maximum de 680 000 hommes en 1812, au départ de l'invasion de la Russie

Les deux guerre mondiales .

Première Guerre mondiale 1914/1918 .

Plus de soixante millions de soldats y ont pris part. Pendant cette guerre, environ neuf millions de personnes sont mortes, et environ vingt millions ont été blessées .

Deuxième guerre mondiale 1939 /1945 .Un conflit armé à l'échelle planétaire

En 1944 près de 45 millions de soldats composent l'ensemble des armées en conflit .

100 millions de combattants de 61 nations et tuant environ 62 millions de personnes, dont une majorité de civils .

Il faudrait y ajouter les guerre coloniales Corée,Vietnam ,les guerres d'indépendance en Afrique

Parallèlement les guerres de l'Ex URSS avec ces pays satellites Hongrie,Tchécoslovaquie, pour arriver à l'effondrement de l'ex Yougoslavie qui donnera naissance à tous ces pays Slovénie , Croatie ,Serbie,Bosnie ,Monténégro ,Albanie ,Kosovo ,Macédoine .

Attentats du 11 septembre 2001

Les attentats du 11 septembre 2001 sont quatre attentats suicides perpétrés le même jour aux Etats Unis à quelques heures d'intervalle, par des membres du réseau djihadiste-islamiste Al-Qaïda , visant des bâtiments symboliques du nord-est du pays et faisant 2 977 victimes

A New York ,Manhattan les deux tours - dont les toits culminent à un peu plus de 415 m de hauteur - s'effondrent moins de deux heures plus tard, provoquant l'anéantissement de deux autres immeubles .

Les attentats du 11 septembre 2001 sont les attentats les plus meurtriers jamais perpétrés depuis le début de l'Histoire. 6 291 personnes sont blessées lors de ces attaques qui causent la mort de 2 973 personnes, appartenant à quatre-vingt-treize pays, dont 343 membres du New York City Fire Department ( FDNY)

Ce jour là ma Fille ,son mari ,et ma Petite fille volent en direction de New York aéroport de JFK,quand le Commandant de bord leur indique de garder leur calme qu'il font demi-tour en plein Atlantique et qu'il retourne sur Paris CDG se poser ; le lendemain il feront route chez eux en faisant escale au Canada province de Québec .

Le monde n'est pas un long fleuve tranquille .

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 12:22

Voici la cause biologique qui pousse certaines personnes ordinaires à tuer

Une nouvelle étude réalisée via neuro-imagerie est venue expliquer comment des personnes ordinaires pouvaient, dans certaines situations, devenir des tueurs en puissance. Les images obtenues ont en effet permis...

Une nouvelle étude réalisée via neuro-imagerie est venue expliquer comment des personnes ordinaires pouvaient, dans certaines situations, devenir des tueurs en puissance. Les images obtenues ont en effet permis de mettre en évidence l’implication d’une zone cérébrale qui resterait inactive lorsque le meurtre serait jugé « légitime ».

Si les scientifiques ont longtemps cherché à comprendre les raisons qui pouvaient pousser un homme « lambda » à tuer son prochain de sang-froid, une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Monash (Melbourne Australie )est récemment venue en offrir une explication neurologique. Au sein de cette recherche, le Dr Pascal Molenberghs et son équipe ont en effet réussi à mettre en évidence l’implication majeure d’une zone cérébrale appelée cortex orbitofrontal latéral. Celle-ci serait activée ou inhibée en fonction de la façon dont la personne percevrait la légitimité de son crime.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont demandé à 48 participants de jouer à un jeu de tir pendant que leur activité cérébrale était minutieusement mesurée par neuroimagerie (IRMf). Au sein de cet univers virtuel, les sujets étaient amenés à tuer soit des soldats ennemis, soit des citoyens innocents.

Les résultats de l’étude, publiée dans la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience, ont montré que le cerveau des sujets ne s’activait pas de la même manière en fonction du scénario qui leur était proposé. « Quand les participants ont dû tirer sur des citoyens, nous avons remarqué une activité frappante du cortex orbitofrontal latéral, la région du cerveau qui joue un rôle-clé dans la prise de décisions d’ordre moral. Cela signifie donc que plus l’activité de la zone était importante, plus le sentiment de culpabilité était fort. Quand on demandait d’abattre des soldats ennemis, cette zone du cortex n’était absolument pas activée », a expliqué le Dr Pascal Molenberghs, principal auteur de l’étude.

Face à ce constat, le chercheur a émis l’hypothèse que cette zone cérébrale serait moins activée lorsqu’un individu se trouverait face à une situation où le meurtre lui semblerait « justifié ». Ceci expliquerait donc pourquoi la plupart des personnes, lorsqu’elles sont confrontées à des situations particulières comme la guerre, peuvent devenir capables de commettre des actes d’une extrême violence. « Pour la première fois, nous pouvons voir comment cette culpabilité résulte d’une activation spécifique dans le cerveau (…) Quand un individu agit dans le but de blesser ou de tuer quelqu’un, il pense généralement que cet acte est nécessaire », ont expliqué les chercheurs au sein de leur étude.

Désormais, les scientifiques vont s’atteler à comprendre pourquoi certains individus sont amenés à être totalement désensibilisés face à des actes de violence. Ils vont également analyser comment la personnalité et les effets de groupe peuvent influer sur ce processus.

Sources : 7sur7Atlantico

Post scriptum

L'université Monash (en anglais Monash University) est la plus grande université d'Australie avec environ 55 000 étudiants. C'est une université publique qui possède des campus en Australie, en Malaisie et en Afrique du Sud. Elle fait partie des plus grandes universités australiennes et mondiales1.

L'université dispose de huit campus : six dans la banlieue de Melbourne, dans l'État du Victoria en Australie (à Clayton, Caulfield, Berwick, Peninsula, Parkville et dans le Gippsland), un en Malaisie et un en Afrique du Sud. L'université a aussi un centre au Prato en Italie ce qui en fait aussi l'université d'Australie la plus internationale2.

L'université est membre du « groupe des huit » qui regroupe huit des plus importantes universités australiennes. Elle a été classée par le Times Higher Education Supplement (THES) au 43e rang des 200 plus grandes universités au monde en 1947. L'université a une faculté de Droit particulièrement bien connue située à Clayton. Ses places dans le premier et le second cycle sont très recherchées dans le pays. Alors qu'il y a onze universités au Victoria3, Monash attire 33 % des meilleurs étudiants de cet État4,5.

L'université Monash est le premier centre de recherche universitaire dans le domaine médical en Australie remportant plus de 50 millions de AUD de prix en 20076. Elle est le siège du Monash Science Technology Research and Innovation Precinct (STRIP), de l'Australian Stem Cell Centre, de l'Australian Synchrotron (un accélérateur de particules de 206 millions de AUD), de 95 centres de recherches propres à l'université, et de 17 centres de recherches communautaires.

L'université doit son nom au général australien Sir John Monash. Sa devise (italienne) est « Ancora imparo » (« J'apprends encore »)7, une phrase attribuée à Michel-Ange.

Le 21 octobre 2002, l'université fut le lieu d'une fusillade. Deux personnes furent tuées et cinq autres blessées. À 11 h 24, Huan Yun « Allen » Xiang, étudiant en commerce, armé de cinq armes de poing chargées, ouvre le feu dans la salle E 659, du bâtiment Menzies, sur le campus de Clayton. Lors d'un cours d'économie regroupant douze étudiants, Xiang monte le bureau du professeur et crie « Vous ne me comprenez jamais ! », avant de tirer sur ses camarades

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3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 13:19

Michel ONFRAY, né le 1er janvier 1959, docteur en philosophie a enseigné dans les classes terminales d’un lycée technique de Caen de 1983 à 2002 avant de créer une Université Populaire à Caen en octobre 2002, une Université Populaire du goût à Argentan en 2006, déplacée à Chambois, son village natal, en 2014.

Il a publié près de quatre-vingts ouvrages dans lesquels il propose une théorie de l’hédonisme : que peut le corps ? En quoi est-il l’objet philosophique de prédilection ? Comment penser en artiste ? De quelle manière installer une éthique sur le terrain de l’esthétique ? Quelle place laisser à Dionysos dans une civilisation tout entière soumise à Apollon ? Quelles relations entretiennent l’hédonisme éthique et l’anarchisme politique? Selon quelles modalités une philosophie est-elle praticable? Quelles chances le corps peut-il attendre des sciences post-modernes ? Quelles relations entretiennent biographie et écriture en matière de philosophie ? Selon quels principes sont fabriquées les mythologies philosophiques ? Comment déchristianiser l’épistémè occidentale ? De quelle façon non institutionnelle incarner et transmettre ses idées ?

Les réponses supposent le détour par le vitalisme libertin, l’éthique immanente, l’individualisme libertaire, le philosophe artiste, le nietzschéisme de gauche, le matérialisme sensualiste, l’utilitarisme jubilatoire, l’esthétique généralisée, la subjectivité païenne, le libertinage solaire, le corps faustien, la vie philosophique, l’historiographie alternative, l’athéologie post-chrétienne ou les Universités Populaires.

Ses œuvres l’ont conduit à célébrer les sens décriés, tels l’olfaction et le goût : Le Ventre des philosophes. (1989) (Prix de la Fondation del Duca, Prix Chiavari), L’art de jouir. (1991), Les Formes du Temps. (1996) et La Raison Gourmande. (1995, Prix Liberté Littéraire).

Pour autant, il ne néglige pas les sens visuels et propose une esthétique contemporaine : L’Oeil Nomade (1993), Métaphysique des Ruines (1995), Splendeur de la catastrophe (2002), Les icônes païennes (2003), Epiphanies de la séparation, (2004), Le chiffre de la peinture (2008) examinent les œuvres peints de Jacques Pasquier, Monsu Desiderio, Vladimir Vélickovic, Ernest Pignon Ernest, Gilles Aillaud et Adami. Ou encore, sur l’art contemporain, Archéologie du présent. (2003). Un ouvrage intitulé Fixer des vertiges analyse les photographies de Willy Ronis (2007). La vitesse des simulacres (2008) propose une réflexion sur la sculpture. L’organe de la crainte, (2009) une correspondance avec le compositeur Pascal Dusapin, envisagera la musique.

Il s’est également soucié de formuler une éthique moderne athée avec Cynismes (1990), puis La Sculpture de Soi (1993, Prix Médicis) et d’en proposer la formule politique dans Politique du rebelle (1997). La religion du poignard, (2009) un éloge de Charlotte Corday, La pensée de midi, sur la genèse des idées libertaires au XX° siècle, affinent ses options politiques. Dans Théorie du corps amoureux (2000), il tâche de répondre à la question : comment peut-on être libertaire en amour ? Et, dans Le souci des plaisirs. Construction d’un érotisme solaire (2008) comment élaborer une intersubjectivité sexuelle hédoniste ? Enfin, dans Féeries anatomiques il propose une bioéthique résolument postchrétienne (Prix de l’Union des Athées, 2004). Le Traité d’athéologie (2005) pose les bases radicalement athées de ce projet philosophique.

De même, il a initié des variations sur le thème hédoniste dans les volumes d’un journal philosophique Le Désir d’être un volcan (1996), Les vertus de la foudre (1998), L’archipel des comètes (2001), La lueur des orages désirés (2007). Le tome 5 s’intitule Le magnétisme des solstices.

Il a également publié la biographie de l’un des premiers nietzschéens français, Physiologie de Georges Palante (2002), un essai sur Nietzsche. La sagesse tragique (2006) et un scénario sur la vie du philosophe L’innocence du devenir, La vie de Frédéric Nietzsche (2008).

Il a aussi écrit Ars Moriendi (1995), et un récit de voyage en Arctique, Esthétique du pôle nord (2002), en Égypte, À côté désir d’éternité, (1998), en Inde, Les bûchers de Bénarès (2008). Une Théorie du voyage (2006) propose une méditation sur l’art de voyager.

Son Antimanuel de philosophie (2001), synthétise avec ironie et jubilation dix-sept années de cours avec ses élèves de Lycée technique. Dans L’invention du plaisir (2002), il établit la première édition en langue française des textes qui subsistent sur Aristippe de Cyrène et les Cyrénaïques. Enfin, dans Célébration du génie colérique (2002), il rend hommage à la figure de Pierre Bourdieu.

Avec La philosophie féroce (2004), Trace de feux furieux (2006), il propose une lecture libertaire de l’actualité. La foudre gouverne le monde est le titre du prochain volume à paraître. Le quatrième tome sera constitué par le journal des présidentielles 2007 : Tout un Léviathan.

Il est édité plus de vingt fois au livre de poche, traduit en néerlandais, brésilien, espagnol (Espagne et Amérique du sud), allemand, portugais, roumain, japonais, italien, chinois, grec, serbe, coréen, finnois, catalan, turc, anglais (USA, Grande-Bretagne, Canada, États-Unis ) suédois, polonais, norvégien, hongrois, russe.

La création de l’Université Populaire de Caen en 2002 a été l’occasion de publier : La communauté philosophique (2004), un manifeste expliquant les raisons de ce projet. Les cours donnés bénévolement dans cet espace où travaillent une quinzaine d’enseignants, ont été publiés sous le titre Contre-histoire de la philosophie, tome 1 : Les sagesses antiques ; tome 2 : Le christianisme hédoniste (2006) ; tome 3 : Les libertins baroques ; tome 4 : Les Ultras des Lumières ; tome 5 : L’eudémonisme social ; tome 6 : Les radicalités existentielles et tome 7 : La construction du surhomme. Quelques quatre autres tomes sont prévus. Les tomes 8 et 9 paraîtront début 2013. La construction du surhomme. Suite à la communauté philosophique (2006) établit un premier bilan du projet d’architecture en dur pour l’Up de Caen. Ce qui n’est pas donné est perdu rapportera la chronique de la création et de l’existence de l’université Populaire du goût créée en 2006.

Autres publications : un ouvrage synthétique sur tout son travail La puissance d’exister (2006) ; une pièce de théâtre Le songe d’Eichmann (2008) ; La religion du poignard. Eloge de Charlotte Corday (Galilée, 2009) ; L’apiculteur et les indiens. La peinture de Gérard Garouste (Galilée, 2009) ; Le recours aux forêts. La tentation de Démocrite (Galilée, 2009), qui a fait l’objet de la création à la Comédie de Caen-CDN de Normandie, d’un spectacle de Jean Lambert-wild et Jean-Luc Therminarias ; Philosopher comme un chien (Galilée, 2010) ; Le crépuscule d’une idole. L’affabulation freudienne (Grasset, 2010) ; Apostille au Crépuscule. Pour une psychanalyse non freudienne. (Grasset, 2010).

A paraître : une suite à l’édition audio de ses séminaires à l’Université Populaire de Caen. 17 coffrets de 13 CD audio parus, plus d’une vingtaine sont prévus. Également : un recueil d’entretiens : Les paroles données ; une anthologie des textes de la philosophie hédoniste : Génie de l’hédonisme ; un texte de morale : Le plaisir de l’Autre.

Il a publié en 2012 « L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus », éditions Flammarion, Janvier 2012 et « Rendre la raison populaire » aux éditions Autrement (Oct. 2012), « La raison des sortilèges. Entretiens sur la musique » (2013, Autrement).

Derniers ouvrages parus :

  • Le Canari du nazi. Essais sur la monstruosité, Collectif, Autrement, 2013
  • La Raison des sortilèges. Entretiens sur la musique, Autrement, 2013
  • Un requiem athée, Galilée, 2013
  • Avant le silence. Haïkus d’une année, Galilée, 2014
  • Bestiaire nietzschéen. Les Animaux philosophiques, Galilée, 2014
  • Cosmos, Flammarion, 2015

Contre-histoire de la littérature

  1. Le Réel n’a pas eu lieu. Le Principe de Don Quichotte, Autrement, 2014
  2. La Passion de la méchanceté. Sur un prétendu divin marquis, Autrement, 2014
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3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 12:34

La chronique mensuelle de Michel Onfray | N°127 – Décembre 2015

LES NOMS D’OISEAU -

J’ai ouvert un compte tweeter non par passion moderniste ou désir de sacrifier à la mode des réseaux sociaux, mais pour disposer d’un contre-pouvoir à la chiennerie journalistique déchainée contre moi depuis bien longtemps. La presse française est en effet une juridiction d’exception subventionnée par l’Etat – sinon, elle s’effondrerait illico : 18 millions d’euros pour Le Monde, autant pour Le Figaro, les deux journaux les plus aidés, 11 pour Ouest-France, 10 pour Libération, autant pour Télérama… Elle peut salir, insulter, mépriser, humilier, vilipender et répandre son venin avec l’aide de l’argent du contribuable. La réponse à l’insulte n’y est évidemment pas tolérée. Sauf par tribunaux. J’ai été copieusement insulté, je n’ai jamais porté plainte contre aucun journal. J’ai donc ouvert ce compte pour donner mes vérités. Il venait de passer les 100.000 suiveurs.

J’ai cru qu’on pouvait formuler une idée en moins de 140 signes. Je le crois toujours. Mais j’ai mésestimé que ceux qui ont du mal à saisir une pensée en temps normal auraient du mal à saisir le concentré quand le délayé leur était déjà incompréhensible. Quand j’écris de Cayenne où je suis le soir des attentats du 13 novembre : « Nous récoltons nationalement ce que nous avons semé internationalement » je dis une chose qui n’est pas entendue et que je dis depuis toujours. A savoir que toute chose est un effet de causes qu’il faut chercher. Principe élémentaire pour quiconque veut penser.

Je dis donc en 140 signes que : le renoncement de la gauche à être de gauche sur le terrain international lorsque Mitterrand emboîte le pas à la politique belliciste de Bush en 1990 a généré une situation qui produit le terrorisme en France ; de même je dis par ailleurs depuis le même temps que le renoncement de la gauche à être de gauche en 1983, après conversion du même Mitterrand au libéralisme et transformation de Bernard Tapie en idole de la gauche, a mis le Front National en tête des partis français et en passe d’arriver à l’Elysée. On n’entend pas mon analyse ; on prétend qu’en disant ces deux choses : je fais le jeu de Daesh et je fais le jeu du FN ! Je montre la lune, Joffrin regarde mon doigt…

A l’impossibilité d’être compris dans un aphorisme il faut ajouter qu’on me reproche désormais non plus ce que je dis, mais ce que je ne dis pas ! Il y eut un déluge d’insultes à mon endroit parce que je n’avais pas affiché ma compassion à l’endroit des victimes. J’aurais dû, comme tant d’autres, afficher une bougie ou un drapeau français, sinon faire un selfie devant les lieux de massacres. Outre que l’affichage de la compassion ne s’avère pas toujours une compassion véritable mais est toujours un affichage, je n’ai pas ouvert un compte tweeter pour étaler mes sentiments, ma vie privée, mes émotions, mon pathos, mais pour donner mes analyses. Je garde la compassion pour mon for intérieur et trouve obscène l’obligation de l’afficher.

Jadis les journalistes allaient sur le terrain; aujourd’hui, ils vont sur tweeter. C’est moins coûteux pour les rédactions. Combien de fois ai-je été appelé par un journaliste dans la demi-heure qui suivait un tweet ? Au-delà de 140 mots, leur intelligence rend souvent l’âme. Déjà en deçà, elle ne se sent plus très bien.

L’époque ne pense plus et ne pense pas, elle chérit l’infantile et l’infantilisation. C’est tellement plus facile de gouverner un mineur mental. Je me bats depuis toujours pour les Lumières qui invitent à penser par soi-même, sapere aude, « aie l’audace de penser » écrivait Kant. Je crée l’Université Populaire de Caen pour ça en 2002.

Lorsque 80 livres comptent moins qu’un tweet de 140 signes, c’est le tweet qu’il faut arrêter. D’autres font le choix inverse. Libre à eux.

La France vient d’affirmer qu’elle va mettre des coups de canifs dans la déclaration des Droits de l’homme : il n’y a plus personne pour estimer que Marine Le Pen n’aura bientôt plus de programme tant le PS l’aura réalisé.

©Michel Onfray, 2015

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