Quelques mots sur cet illustre écrivain :
Prédestiné à perpétuer la dynastie des Stevenson, il entre à l'âge de 17 ans, en octobre 1867, à l'Université d'Édimbourg pour y préparer un diplôme d'ingénieur.
Malgré des travaux prometteurs (des dessins de phares commentés élogieusement), il s'applique en fait peu aux études, aspirant déjà à devenir écrivain25. Il mène alors une vie très dissolue, scandalisant famille et professeurs, notamment par sa relation avec une prostituée d'Édimbourg26. C'est à cette époque qu'il transforme la graphie « Lewis » de son nom en « Louis » à la française, la prononciation demeurant la même. Il adopte ainsi le nom de Robert Louis Stevenson et utilise désormais le sigle « R. L. S. » pour se désigner. Il abandonne ses études d'ingénieur en 1871, sa mauvaise santé s'accordant décidément mal avec le métier de constructeur de phares. Il se réoriente alors vers le droit — reçu à l'examen du barreau le 14 juillet 1875, il n'exerça pourtant jamais cette profession — pensant ainsi disposer de plus de loisirs afin de se consacrer à sa vocation secrète : l'écriture. En septembre 1872, il fréquente le club « L.J.R. » (Liberty, Justice, Reverence) fondé avec son cousin Bob, une société d'étudiants en rébellion prônant l'athéisme et le rejet de l'éducation parentale27. Bien évidemment, cela est fort peu au goût de son père. Le scandale familial atteint son paroxysme début 1873, quand il lui annonce qu'il a perdu la foi28.
En 1876, il sillonne les canaux d'Anvers à Pontoise, voyageant à travers la Belgique et la France. Il publia son voyage, en 1878, dans le livre Un voyage dans les Terres.
En août, séjour à Barbizon où il rencontre Fanny Osbourne, née Van de Grift, elle-même en séjour à Grez (près de Fontainebleau). Cette Américaine de dix ans son aînée est une artiste-peintre qui vit séparée de son mari Samuel Osbourne et élève seule ses deux enfants Isobel et Lloyd. Entre eux deux, le coup de foudre est immédiat. Ils se retrouvent durant l'été 1877 de nouveau à Grez, puis à Paris en octobre. Ils veulent se marier mais Fanny n'est pas divorcée de son mari. En 1878, elle repart en Californie, pour obtenir ce divorce. De son côté, Stevenson voudrait bien la suivre mais ses finances ne lui permettent pas. De surcroît, son père menace de lui couper les vivres s'il persiste dans cette idée de mariage.
Déçu et en proie au doute, il part s'isoler au Monastier-sur-Gazeille. Depuis cette localité, il effectue une randonnée en compagnie d'une ânesse, nommée Modestine, le bât fixé sur l'animal est un sac servant à contenir ses effets et son sac de couchage. Parti le 22 septembre 1878 de Haute-Loire, il atteint douze jours plus tard la petite ville de Saint-Jean-du-Gard. Son parcours a cheminé dans le Velay, la Lozère ou ancien pays de Gévaudan (mont Lozère et Cévennes), en passant par les communes de Langogne, Luc, Le Bleymard, Le Pont-de-Montvert, Florac et Saint-Germain-de-Calberte, en pays camisard. Aujourd'hui cette randonnée de 230 km est connue sous le nom de « chemin de Stevenson » et est référencée comme sentier de grande randonnée GR70. Le récit de ce périple, Voyage avec un âne dans les Cévennes publié en 1879, demeure aujourd'hui encore le livre de chevet de nombreux randonneurs.
Voici donc posé la référence à ce trail qui reprend le chemin effectué par l'écrivain Robert Louis Stévenson .
Tous les coureurs rêvent un jour de faire un trail ,une course sur plusieurs jours , ne serais ce que pour voir comment se comporte son organisme . J'en rêvais , et je l'ai fait.
Ce Grand Trail Stévenson s'est couru les 12, 13 et 14 juillet 2013 pour une distance totale de 165 km et 5900 m de dénivelé positif .
Sur place dès le 11 juillet nous participons au debreffing au gymnase du village après remise du dossard ,je porte le n° 29,sans être superticieux je n'aime pas ce numéro ! L'organisateur Frédéric Touret en est à sa deuxième édition et son organisation laisse vraiment à désirer .La majorité des coureurs sont là pour en découdre avec eux même d'abord et ne lui en font pas grief .Moi je pense à Stévenson et j'essaie de me remémorer l'ile au trésor que j'ai,lu trèsjeune .
J'ai surtout été très impressionné par Robinson Crusoé qui est un roman écrit par Daniel Defoe autre écrivain Anglais et publié dès 1719 .
Revenons aux choses sérieuses ;mon dossier est complet , je ne peux donc pas être éliminé ,selon l'organisateur ;c'est donc le plus important .voici mon sac à dos : appelé camelback ,1,5 litre d'eau ,téléphone communiqué au médecin et pompier ,couverture de survie ,bande élastique ,strapping ,pansements ,sifflet , lampe frontale , casquette . je n'ai pas de lunettes Oakley , trop cher
" Oakley est une marque de lunettes créée par Jim Jannard en 1975. Le nom Oakley était le nom du chien de M. Jannard, qui se couchait souvant au pied d'un chêne d'où le nom Oak-ley " . J'aime beaucoup les histoires vrais .
12 jullet 2013 Première étape : Le Monastier sur Gazeille à Pradelles : 54 km 1730 mD+ en Haute loire .
le départ est fixé à sept heures ce matin devant la stèle de RL Stévenson au coeur du village devant la poste ,sur la place unique .Pour y arriver la ruelle principale serpente entre les maisons recroquvillées et toutes adossées entre elles pour se protéger du froid ,les hiver sont rudes ici ; un sabotier expose encore la fabrication de ces sabots et pourtant il a fermé boutique en 1967 .
Nous sommes près de 300 coureurs à prendre le dépard ,ceux qui ne font qu'une seule étape ,les relayeurs ; et ceux qui se sont inscrit pour le trail complet .L'organisateur est juché sur un balcon de pierres d'une maisonnette avec quelques amis , à l'énoncé de mon nom et du numéro de dossard, j'ai levé le bras pour marquer ma présence .Je pense à ma course comment la gérer pour finir ,il en va de mon honneur .Mon Coach Roger est là tout près avec son fils et le copain de son petit fils ; je ne sais comment nous allons courir .Il fait très beau et déjà chaud ,une belle journée s'annonce ,quand le dépard est donné ,par une " bonne chance à tous " . Le village est situé à flanc de coteaux , nous descendons un km sur un chemin semi goudronné ; nous traversons une rivierre à gué ,et nous nous engageons dans un sous bois , déjà les coureurs forment une longue file dont nous n'apercevons plus les premiers ; le sentier est rude et nous allons escalader de nombreuses collines pour arriver au bout de nos peines .Le fils de Roger est parti avec le copain de son fils qui a déclaré forfait pour blessure , je vais donc pour l'instant me caler sur Roger pour cette course , et surtout son conseil , partir doucement !!!!!
La difference du trail par rapport au marathon ,est fondamentale ,le marathon se court sur route en principe plat avec un minimum de dénivellé ,et le trail se court sur chemin avec dénivellé ; les comparaisons n'existent pas .
Dans ma tête je calcul : l'étape fait 54 km ,c'est un marathon +12 km ; ou une saintélyon ( Saint Etienne /Lyon ) 68 km - 14 km !!! ; c'est donc possible ,quel changement en plus : la chaleur et les sentiers très caillouteux .
Arrivéau km 24 à Ussel petit village premier ravitaillement : café thermo ,eau , coka , fruits et gateaux secs .Tout va bien.
Au km 39 à Landos ,idem deuxième ravitaillement il fait chaux , un peu moins frais ! il reste 15 km ; moins qu'un semi marathon !!! Bous avons courru 10 km sur un plateau aride et sec de terre rouge qui nous monte à la gorge . Roger est tombé deux fois ,douleur à la jambe droite , il se relève chaque fois et repart , mauvaise crampe dit-il .
L'arrivée à Pradelles se fait dans la cour d'une école privée ,nous franchissons la ligne ensembles avec mon coach brais tendus .
Il est près de 3 h pm après 8 heures de course à 7 km /h de moyenne .Nous pouvons nous restaurer ,carottes rapées ,pates ,yaourt ,tarte au fruits .Cela fait du bien .Roger me dit : il faut manger ,car nous avons perdu beaucoup de force ; beaucoup de coureur ne mange pas dont son fils Philippe . Les douches communales sont loin du site , pas de douche ,pas de massage , dommage .
Nous rejoingnons en voiture Langogne à 10 km d'ou nous partons demain matin .Nuit à l'hotel de la poste ,ballade au bord du lac de Naussac , je me trempe les pieds seulement pendant une heure .Je rencontre Eddy et Gnonsiane son amie le petit fils de Roger qui est venus soutenir son grand -père, ils sont charmant , et se proposent de me masser.,ils vont me masser les trois jours ; c'est extraordinaire le massage bien fait .Ils jouent tous deux en National 1 au hand -ball à Villefranche sur saone . Je ressort de la chambre d'Eddy et je court un km rejoindre mon hôtel sans problème .
13 juillet 2013 Deuxième étape Langogne /la Bastide Puylaurent : 35 km 1020 D+ en Losère
Je retrouve ce matin les jeunes de Rambouillet et nous poursuivons la conversation entamé hier soir à l'hôtel de la poste , il m'offre le croissant et le café , et propose de m'emmener en voiture sur le lieu du départ .Pour l'instant il sont classé troisième en relais sur la course ! Malheureusement , un coureur va s'égarer et il vont perdre leur classement définitivement .
Le départ est donné à 8 h30 sur la place du village , je retrouve Roger et son fils Philippe vers 8 heures ,tout va bien .Le sujet est le déraillement du train de Bretigny sur Orge en région Parisienne .
Les jambes sont dures , les chevilles dures ,des courbatures un peu partout et notamment dans le dos , à cause du camelback qui me gène .Il fait déjà chaud .
Au 16 km le village de Cheylard l'Evèque ravitaillement ,La dame me reconnait : c'est bien vous qui prenez du café !!!
Dans ma tête , aller doucement , ne pas me blesser , garder des forces pour demain 76 km !!!!
Il est 1h 30 environ quand nous arrivons; l'arrivée à lieu dans le gymase du village . Même rituel manger ,je fais comme Roger j'inonde mon yaourt de sucre en poudre pour me donner des force . Philippe son fils a courru rapidement avec le copain de son fils Eddy ils ont très mal aux jambes tous les deux ; deux générations différentes .50 et 25 ans environ .
Ils ne prendrons pas le départ demain matin ;ils sont épuisés .
Nous dormons à la station de ski du mont Lozère 1100m d'altitude , soit une vingtaine de km de l'arrivée .Nous marchons pour nous détendre les jambes en reconnaissance de cette petite station ,il fait frais le soir ; demain départ à 4 heures .....
14 juillet 2013 troisième et dernière étape le mont Lozère / Saint Jean du Gard 76 km 3150D+
Avant le départ ,une femme parisienne vient nous embrasser avec Roger et nous souhaite bonne chance .Le départ est donné à 4 heures , beaucoup d'abandon , Il fait une belle nuit étoilée ,les lampes frontales scintillent de mille feux . La nuit fut courte levé 3 heures ,Je suis courbatu ,mais tout va bien .Nous sommes parti pour l'assention du mont Fineils environ une heure ; la descente va durer deux heures ,dans un sentier de montagne défoncé avec des pierres énormes comme l'on en trouve montagne ; nous ne sommes pas habitués et cela ralenti notre progression .
Ces énormes dalles de pierres sont glissantes ,c'est dangereux ,il faut éviter de tomber une jambe dans un trou et risquer le pire ...
Trois ravitaillements 14 ,36 et 53 eme km même rituel ; au 60eme km le fils Phillippe et petit fils Eddy sont là , ils nous offrent un sandwich pain /jambon , cela fait du bien .
Depuis le 35eme km j'ai les chevilles bloquées , tous les marathoniens connaissent cela ;je cours comme un automate ; je fais des efforts pour essayer de faire travailler mes chevilles , mais c'est difficile .Roger parait KO , je lui parle de la SNCF , en lui disant que mon grand-père paternel travaillait à la SNCF à Cours !!! il reprend son enthousiasme et cela me fait plaisir .Il faut dire que nous nous sommes très peu parlé en trois jours , j'économisais mes forces .Je regardais l'architecture des habitats ,les cultures , les bovins , comment les hommes ont travaillé les sols pour faire les chemins pour se déplacer ; mais cela n'intéresse pas Roger , je l'ai compris dès le départ .
Nous pensions arriver vers 4 heures pm ,quand une bénévole nous indique qu'il reste encore un col à franchir à quelques km de l'arrivée , déception mais il faut s'exécuter ; ce sera une succession de rochers à éffectuer en varappe car il n'y a pas d'autres choix pour passer avec des surplomb surprenants . Ces passages sont classées de 2 points pour l'UTMB ( ultra trail du Mont Blanc ) ,nous l'apprendrons plus tard .
Après 13H30 de course c'est l'arrivée , beaucoup de joie et la chance d'avoir pu terminer sans se faire mal .
Au final je suis classé 57eme avec 27h 26 mn 01 seconde .
Merci à Robert-Louis Stevenson qui fit découvrir aux Français cette belle région .