Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 13:39

GOOGLE ,IBM ET MICROSOFT donnent des gages .

 

Les groupes américains ne veulent pas être pénalisés par la Patriot Act , une loi qui ferait peser un risque sur la confidentialité des données de leurs clients européens.

 

L'informatique dans les nuages et législations sont très liés .Les groupes américains disposent d'un excellent arsenal juridique .la raison? Le " Patriot Act  ",une loi entrée en vigueur en 2002 aux Etats Unis , permet aux agences de renseignements américaines d'accéder aux informations stockées sur leurs serveurs  des entreprises nationales , ou qu'ils se situent dans le monde .C'est devenu un argument de vente pour de nombreux prestataires européens . Cette raison a justifiée l'initiative publique en France pour créer deux champions du cloud : Cloudwatt et Numergy .

 

Composer avec la loi américaine

 

Face à cet argument développé également par les acteurs asiatiques , la stratégie des géants américains a évolué .

Google a longtemps expliqué qu'il n'était pas possible de savoir ou étaient localisées les données confiées par ses clients . Que les informations sont fractionnées en six morceaux et envoyées aux quatre coins de la terre .Mais depuis le 27 novembre 2012, pour ses services destinés aux entreprises  ( google ,AppEngine ,Cloud Storage ,CloudSQL et Compute Engine  ) ,les clients  " peuvent maintenant déployer leurs applications , leurs données et leurs machines virtuelles dans des centres de données européens " .  Un changement de cap . Car l'argument est que si les données sont situées en Europe ,les Etats Unis n'auraient pas droit de regard .Dans le même ordre d'idée ,partant des besoins des entreprises et des administrations pour stocker leurs informations en France , IBM a inauguré en octobre 2012 à Montpellier , son premier de " cloud public " . Des investissements complémentaires ont été réalisés sur le site , après quelques 300 millions d'euros investis en France , depuis 2009 , dans les centres de données d'IBM dans l'exagone .Un moyen supplémentaire de rassurer les clients tricolores par rapport aux craintes du Patriot Act a été de leur assurer que le site de Montpellier sera opéré par des français . Ainsi ,les grandes oreilles américaines seraient rendues sourdes .Mais , pour un expert de la direction générale de l'armement , l'argument ne porte pas ....à cause des risques inhérents au cloud public .

L'un des groupes américains qui a le mieux pris en compte les inquiétudes de clients francais est Microsoft . La préocupation est ancienne .Car , rappelle Nicolas Petit , directeur marketing et des opérations de Microsoft France  :

" Depuis cinq ou six ans , toutes nos activités ont migrés vers le cloud ou ont une composante cloud très forte .Certains produits et services pour les particuliers et les entreprises , comme SkypeDrive, Office 365 ou Skype , sont clairement des applications orientés vers le cloud .Depuis le lancement de Windows 8 et Windows phone 8 , les applications sont accessibles dans le cloud ; avec le même identifiant , il est possible de les retrouver sur tous vos appareils qui utilise nos systèmes d'exploitation ou sur des produits de l'univers de Google ou d'Apple  . " C'est également le cas pour les 500 millions d'utilisateurs d'un compte Hotmail ( Outlook ) . Pour les entreprises , cela s'applique à Windows  Azure , Office 365 ou CRM Online . Face à une telle dépendanceau cloud , dont Office 365 vient de franchir le seuil de 1 milliard de dollars de revenus annuel , le géant de logiciel est focalisé sur la sécurité des données .

 

96 demandes d'infomations

 

Marc fossé, directeur des affaires juridiques de Microsoft France , explique : " les clients doivent avoir une réponse pour protéger leurs données , car la confiance est la clé . La sécurité est prise en compte dans nos contrats , qui intègrent les clauses contractuelles types de la commission européenne , y compris pour les audits réalisés par un institut indépendant pour nos clients . Nos centres de données pour nos clients européens sont situés en Irlande et aux Pays Bas . Ensuite , nous avons reçu des certifications de sécurité  ( norme ISO  27001 ) . Enfin nous avons crées un "  trust center " , qui permet aux clients de savoir ou se trouvent leurs données qu'ils nous confient ." Et il relativise la menace du Patriot Act  : " Selon des chiffres publiés aux Etats unis , il ya actuellement 96 demandes d'informations dans le cadre du Patriot Act en 2010 , qui portent tous secteurs confondus sur des documents hébergés dans de services informatiques ou manuels ."   Néanmoins , le risque subsiste .Pour certains irréductibles Gaulois , Microsoft adapte ses offres . "  C'est l'une de nos spécifités sur nos concurrents . Si nos clients veulent opter pour le cloud public , nous avons une offre . S'ils souhaitent héberger leurs données en france , mais pas dans nos " fermes de  serveurs " , nous avons noué des partenariats avec Bouygues Télécom et Atos . Enfin , nos clients peuvent conserver une partie de leurs données chez eux et en confier le reste à un hébergeur ou à Microsoft " , rassure Nicolas petit .

 

Marc Cherki .figaro plus  technologies

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0

commentaires